Hier, 17 août 2011, le FM 93,3 (Québec), en a parlé à l'émission du matin Bouchard en parle (1). Un livre destiné aux jeunes de 9 à 13 ans et qui affirme qu'il n'y a pas d'âge pour faire l'amour pour la première fois (donc même à 9 ans!) serait recommandé pour l'éducation des jeunes par notre Gouvernement du Québec et nos commissions scolaires. Il faut dire non aux zozos du zizi gouverne-Mentaux (comme dans malade "mental") et protéger nos jeunes.
Le site web du Journal de Québec en parle aussi le 18 août, mais sans aucun contexte, ni référence au Gouvernement du Québec (2). Rien sur le contexte selon lequel Le Guide du zizi sexuel (2001) serait un livre actuellement recommandé par l'État du Québec pour l'éducation sexuelle des jeunes; à lire par les enfants. On y apprend par contre des insipidités, à travers le personnage Titeuf, comme le fait que les condoms (préservatifs masculins) peuvent servir de "bonnets de bain" ou être banalement utilisés pour faire des "bombes à eau". Rien sur le fait que le condom doit être manipulé avec soin. Ceci n'est surtout, rien d'autre qu'une banalisation de l'accessoire qu'est le condom, réduit à un jouet qui servira évidemment ensuite à mettre des pressions sur les autres filles (ou garçons) par les plus "allumés", sinon les plus manipulateurs ou plus âgés. L'enfant, dès 9 ans est en plus informé de l'existence du Kamasutra (livre de multiples positions sexuelles) qu'il est encouragé à consulter.
L'animateur du midi de TVA en direct, François Paradis, a reçu une sexologue qui a affirmé que le guide accepté dans certaines commissions scolaires prône, par son contenu et public-cible, la relation sexuelle "normale" dès 9 ans:
«Une sexologue dénonce un guide gouvernemental sur l’éducation sexuelle, qui présenterait, selon elle, les relations sexuelles comme étant normales à 9 ans. Elle déplore aussi qu’on n’y parle pas du côté affectif (3)»
Comme disait une intervenante invitée à l'émission de Sylvain Bouchard au FM 93,3 de Québec, la sexualité y est réduite à sa mécanique et détachée du développement affectif et identitaire de l'enfant. On ne laisse plus l'enfant vivre une vie d'enfant, le pré-pubère être un pré-pubère, ni l'adolescent(e) vivre un développement et une identité sans pression sexuelle. Non seulement on ne les protège plus de la pression de leurs pairs et de la société hypersexualisée dans laquelle nous vivons; pire on met la table pour ce genre de harcèlement. À preuve, dire (déduction par l'âge du lecteur) que ce serait normal de faire l'amour à 9 ans, si cela se présente! Ou on montre ce qu'est la pénétration vaginale, au moyen d'un dessin avec un personnage de gars, dans lequel le petit lecteur doit passer le doigt qui devient le zizi du monsieur. Et ensuite le petit lecteur ou la petite lectrice rejoint la page de gauche avec la page voisine pour faire pénétrer ce doigt dans le "trou" correspondant de la madame qui dit : «encore».
«Fais passer ton doigt dans le trou depuis l'autre côté pour faire le zizi du monsieur. En tournant la page, fais le entrer dans le trou de la dame» (Le Guide du zizi sexuel, 2001).
Et le terme "trou de la dame" n'est pas uniquement une expression de brico, car le manuel dit encore littéralement que pour désigner le "zizi" de la femme, on peut utiliser des termes comme «le minou, le petit frisé, le millefeuille, le trou...» (Kathleen FRENETTE, Le sexe expliqué aux enfants, Journal de Québec en ligne,18 août 2011). Dans l'article publié sur le site web du Journal de Québec, des parents on cessé de rigoler du titre du guide, quand ils ont vu son contenu destiné à des enfants (lecteurs) aussi jeunes que 9 ans et que la sexualité y est banalisée, sans plus de conséquence sur la personnalité, les relations avec les autres et le développement personnel, qu'une envie de goûter une crème glacée.
Une question s'impose
Qui aurait (individus ou groupes) intérêt, parmi les conseillers de nos élus en matière de politiques de l'État incluant l'éducation, à ce que l'âge de la première relation sexuelle n'ait pas de limite ou soit traitée aussi banalement que manger une crème glacée? Serait-ce un certain lobby à l'oeuvre (beaucoup plus au grand jour en France)? Avant que l'animateur du FM 93 mentionne le groupe en question, j'avais exactement la même pensée à l'écoute de l'entrevue dénonçant l'approche utilisée.
Quand la sexualité précoce brise des vies dès l'enfance
Pourtant, parlez-en aux jeunes qui ont eu la vie brisée à cause d'attouchements ou autres contacts sexuels pour lesquels ils n'étaient pas prêts dans leur développement. Maintenant on enlèverait les limites et la protection des enfants!? Pensez aux fillettes de tous âges qui se feront dire par les gars de l'école primaire ou du quartier, des fillettes souvent même pas pré-pubères, qu'il n'y a pas d'âge pour la première relation. Imaginez la pression sur les jeunes filles et garçons, dans une société hyper-sexualisée, si on laisse ce genre de philosophie de l'éducation sexuelle entrer dans nos institutions publiques (ex. écoles, CLSC, organismes subventionnés comme les maisons qui accueillent des femmes avec leurs enfants, etc.). Il est temps de dire non immédiatement; non aux zozos du zizi gouverne - Mentaux (plur. de mental). Protégeons nos enfants et avec autre chose qu'un condom!
Lire AUSSI:
Ancien vice-ministre de l'Éducation de l'Ontario reconnu coupable de pédophilie
3 mars 2015.
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1. Sylvain BOUCHARD, Bouchard en parle, 17 août 2011
2. Kathleen FRENETTE, Le sexe expliqué aux enfants, Journal de Québec en ligne, 17 et 18 août 2011
3. François PARADIS, Puberté et sexualité, TVA en direct.com, 17 août 2011. Invitées : Marie-Paul Ross, sexologue ET Christiana Bédard, intervenante en sexualité dans les écoles.
