mercredi 10 août 2011

Les marchés bousiers, euh ! Marchés bouRsiers

10 août 2011 - Quelque chose ne tourne pas rond, non plus qu'elliptique, dans l'univers et c'est l'économie de marchés dans un contexte de mondialisation. Il y a quelques siècles, un événement arrivait à un point du globe et il fallait des mois, voir des années pour l'apprendre. Parfois même, la nouvelle arrivait par les historiens. Aujourd'hui il suffit non plus d'une nouvelle, mais d'une rumeur ou d'un discours d'un gourou des banques-mystères et les marchés boursiers tremblent. Et pendant ce temps, des gens n'ont pas d'argent pour acheter les productions alimentaires de leurs pays, les produits de base étant de plus en plus vendus au plus offrant sur les marchés internationaux. 

Les marchés bousiers ou marchés boursiers:
Il y aura des gagnants, mais en serez-vous?
(dernière modification: 21 janvier 2016)

Quelque chose ne tourne pas rond dans cette espèce de nouvelle économie de marchés boursiers qui s'apparente davantage aux paris et loteries, plutôt qu'à une sage et équitable gestion. Les bourses des grandes régions du monde tremblent. Assistons-nous à la fin du capitalisme ou plutôt à son accomplissement? Que penser d'une tendance immorale où les produits alimentaires de base sont cotés en bourse, de sorte que les résidents d'un pays producteurs n'ont plus suffisamment d'argent pour les acquérir?


Monopoly (de Hasbro et Parker Brothers),  jeu emballant et ... stressant

Cet été 2011, durant les vacances, j'ai redécouvert avec des proches, le célèbre jeu du Monopoly en suivant les règles du jeu. Pas sûr que c'était reposant quand je faisais le parallèle avec ma situation. Après les vacances, nous voyons la continuation d'un système où de plus en plus de richesses, réelles ou virtuelles, se concentrent entre les mains de de moins en moins de "joueurs". Les placements privés pour la retraite (ex. REER et fonds de pension privés, pour ceux qui en ont) sont amputés selon les humeurs des marchés boursiers. Nous récoltons les moins (-) et ils ont les plus (+). Mais qui sont ces «ils»?

Si nous avons les moins (-) sur de l'argent réel investi, où vont les plus (+) ?

Nous en sommes à un point où ce n'est plus une valeur intrinsèque (réelle, justifiable, un juste prix allant de soit) des choses qui leur donne leur valeur d'échange, mais en bonne partie la confiance dans des systèmes financiers.  La confiance évite la panique. D'où les salutaires avertissements répétés du gouvernement Conservateur du Canada suite à la crise de 2008, à l'effet de ne pas paniquer, alors que les journalistes criaient pour le contraire en 2008-2009.

La nouvelle économie est fondée sur une course au gain rapide et sur la spéculation (vente et achat pour un gain plus ou moins rapide et constant suivant les valeurs anticipées en fonction des informations disponibles), d'où par exemple, le prix du pétrole (essence à la pompe) qui ne cesse de jouer au yoyo. C'est la perception tant qu'on essaie de comprendre sans cet élément qu'est la spéculation en bourse (ex. les fréquentes sorties médiatiques de l'association CAA section du Québec et son incompréhension des coûts injustifiés).

Cette nouvelle économie mondiale n'est pas au service de l'homme, mais tend à être son maître et à se substituer aux souverainetés des pays. Les marchés boursiers font dans le gambling ou s'apparentent à une loterie où beaucoup investissent, mais où ceux qui gagnent sont de moins en moins nombreux. Car comme les machines à Poker dans les bars, la machine est truquée pour plus de profits à celui qui maîtrise le système et moins de gains pour les joueurs. Sachez que si vous récoltez les moins (-) sur de l'argent réel investi, les plus (+) vont forcément quelque part. Il y a une autre colonne de chiffres auxquels nous (et même la plupart des parieurs de la bourse) n'avons pas accès.

On me répondra que d'autres gens qui achètent et vendent en bourse font des gains (ex. achètent à moindre coût et attendent que ça remonte). Mais qui d'entre vous et moi peut participer directement à la bourse? Qui d'entre vous et moi peut émettre une opinion ou lancer une rumeur qui peut faire osciller les valeurs boursières? Et même si on le pouvait, ce serait un contournement des règles de base de l'honnêteté. La plupart de nous faisons appel, si nous avons de l'argent à placer (ex. pour la retraite) à des intermédiaires ou à leurs conseils (courtiers, etc.). Ces spécialistes (ou pseudos qui copie les homélies économiques des spécialistes) essaient de prédire ce qui arrivera sur les marchés. Ce sont ceux qui roulent en voiture de luxe et qui, pour éviter de perdre, vous chargent des frais de placement. Si vous perdez, eux ne perdent pas, car ils ont déjà pris leur part avant d'acheter vos actions. Ils disaient qu'il fallait 7 ans à un placement à 10 pourcent de rendement pour doubler de valeur... C'est encore vrai, sauf qu'ils n'ont pas prédit quand ça cesserait d'exister, un rendement de 10 %. Plusieurs y ont perdu quand les bourses ont flanché il y a quelques années. Tout compte fait, on devrait leur donner un petit pourcentage sur gain réel, et non à l'investissement. Ainsi, nous perdons, ils ne sont pas payés, nous gagnons, ils gagnent. Comme ça, nous sommes certains qu'ils s'appliqueront davantage à leurs devoirs de placiers.

À bon mot d'Obama...


Les économistes (agences de cotation) qui chiffrent la confiance à attribuer à tel ou tel marché et qui décident de la "santé" des États, n'ont même pas pu prédire la récente crise américaine. Alors pour ce qui  est de la «confiance», on repassera. Le président Obama a certainement raison sur ce point, que ce n'est pas à quelques firmes plus ou moins mystérieuses ou occultes (fermées, sélect), de décider de l'avenir des États.


Contradictions entre marchés asiatiques et américains


Les prévisions asiatiques ont tout intérêt à nuire à la confiance dans la santé de l'économie américaine (la guerre des courbes du marché entre l'est et l'ouest dans la journée d'hier, 9 août 2011).

Conclusion : compter sans être comptable agréé et rediriger sa confiance ailleurs que sur l'économie de marchés


On peut savoir compter un peu sans être comptable agréé. Et s'il y a quelque chose dont je suis certain, c'est que s'il y a une colonne de chiffres négative pour les pertes en placements réels (des vrais avoirs investis et non des spéculations sur le prix des choses), il y a une colonne positive quelque part. J'ai un placement d'un précédent emploi, qui me sert de témoin. Il donnait des rendements intéressants durant quelques années, puis ce fût la correction lorsque l'économie a toussé.  Résultat : non seulement, il ne donne pratiquement  plus rien, mais pire, suite à d'éventuelles corrections à venir, je risque même de perdre sur la valeur des fonds investis selon ma contribution et celle de cet ancien employeur. Si je retire ce montant, je paie l'impôt dessus, si je le convertis en REER (Régime enregistré d'épargne-retraite), il demeure captif des marchés boursiers ce qui revient au même. Il change uniquement de bassin de requins (en gestion de la bourse). Du moins, on dirait que c'est le truc.

Si l'économie n'a ni régulation ni réformes (préciser les règles et appliquer des sanctions), nous allons dans un mur. Et soyez assurés que si vous avez les (-), il y a des (+) quelque part. Voilà pourquoi mon pseudo-lapsus sur les marchés bousiers, plutôt que boursiers.

Je ne veux inquiéter personne, car je vous aurais cité un texte de l'Apocalypse. Ma confiance doit être de moins en moins dans ces systèmes imprévisibles et dit-on, des marchés "volatiles", selon un nouveau terme consacré (politiquement correct). Ma "confiance" doit se concentrer sur une autre Réalité.