lundi 21 février 2011

Saguenay : l'appui à la cause de la prière en constante progression

21 FÉVRIER 2011
Dernière mise à jour :  mercredi 23 février 22h20


En 7 jours, la ville de Saguenay a recueilli  près de 81,000.00 $ pour le recours en appel du jugement sur la prière et les signes religieux.


Suite à la demande du maire Jean Tremblay de la Ville de Saguenay d'appuyer financièrement le recours en appel du jugement Pauzé contre la prière et les symboles religieux, la cause retient toujours la faveur populaire.

«À 16 heures aujourd'hui, la compilation effectuée par la ville de Saguenay fait état d'un montant de 81 000 $ recueilli jusqu'à maintenant (...) À cette somme, il faudra ajouter un appui financier de 3 300 $ provenant de huit paroisses du secteur de St-Georges de Beauce et des environs» (peut-on lire sur le site de la Ville de Saguenay, le 23 février en fin de journée).

L'appui va évidemment bien au-delà de la région du Saguenay et bien au-delà de la prière selon divers témoignages entendus dans les stations de radio ou publiés dans les quotidiens. Même Monette de la station de radio, Kyk FM 95,7 a donnée 957$ (957$ pour le 95,7 FM). Cette station qui ne soutient habituellement pas l'approche de gestion du maire Tremblay, a donné à sa cause sur la base de principes plus larges que la seule prière.

Réponse au mépris du laïcisme et au laxisme des politiciens

Il faut savoir qu'au Québec, les enfants ne doivent plus prononcer les mots Noël et Pâques en dehors des cours idéologiques (agnostiques) d'ECR (où ils sont vidés de leur sens), et ce dans un nombre croissant d'écoles publiques. Encore un peu, et les tribunaux vont exiger le retrait de la croix du Mont-Royal et de mettre des bâches de toile opaque, sur les églises catholiques (et protestantes), ou de modifier la toponymie pour évacuer toute trace d'histoire et de réalisations associées directement ou indirectement au christianisme (ex. en santé, en programmes sociaux, en éducation, ...). 

Le mépris des pionniers

Le mouvement qui a culminé par la révolution tranquille a certes permis de séparer la religion de l'État. Mais il ne faut pas oublier qu'il a repris ce qui a été soutenu à bout de bras par des communautés religieuses pendant plusieurs décennies (plus souvent catholiques au Québec, vu la persécution ou l'assimilation des Huguenots), lesquelles faisaient de grands sacrifices, notamment via la vie simple en communauté. C'est pour cela, que l'approche sociale qui fonctionnait alors, n'est plus viable économiquement. Nous n'avons plus la capacité financière de nos ambitions en programmes sociaux, en santé et en éducation ou instruction publique, depuis cette prise en main exclusive par l'État et l'explosion inévitable et prévisible de la masse salariale qui a suivi.

Séparation des religions, spiritualités et superstitions de l'État

Fallait-il séparer l'Église catholique ou la religion et l'État? Oui. Cela a-t-il été fait pour toutes les spiritualités et superstitions? Non. L'élite marche souvent main dans la main avec les croyances et pratiques du Nouvel Âge et de l'orient. La séparation de l'Église et de l'État, c'est aussi la séparation de l'État et de l'Église. Ce que nos ancêtres sont venus chercher en Amérique au cours des 4 derniers siècles, c'est la liberté et non pas une oppression laïque, non plus que religieuse.

Fallait-il le faire en reniant les pionniers et fondateurs et en évacuant toute forme de christianisme de la société québécoise? Non. Par exemple, la désinstitutionnalisation qui a suivi la "révolution tranquille" et la forte croissance de la masse salariale résultante, a livré et livre encore à la rue et à l'itinérance, des gens non autonomes, qui jusque là étaient logés, nourris et gardés au chaud en hiver. Et cela au nom des droits et libertés individuels. J'ai le droit de mourir gélé, dans les 2 sens du terme (de froid et de dépendance aux drogues).  C'est un de ces beaux concepts de la doctrine sociale du laïcisme parmi tant d'autres, lesquels ne débouchent pas sur le mieux, mais sur le pire.

D'autre part, ce ne sont pas la majorité des syndicalistes (version actuelle, quoique je trouve que le syndicalisme ait sa place) qui auraient ouvert des écoles au prix de grands sacrifices, à l'époque où les enfants apportaient chacun leur bûche pour le poêle à bois. Même chose pour tenter de sauver des vies avec des conditions minimales et au péril littéral de leur vie, quand la tuberculose décimait la population du Québec au 19e siècle.

Aux concepts improuvés du laïcisme, l'histoire oppose des réalisations concrètes, avec ce qu'elles ont eu de noble et de moins noble. Ce ne sont pas la majorité des religieuses qui étaient des batteuses d'enfants frustrées, ni la majorité des prêtres catholiques et frères qui étaient des pédés (pédophiles). Les religieuses sont parmi les enseignantes que j'ai le plus appréciées (celles qui étaient encore dans le réseau public lors de mon primaire et de mon secondaire). Si nous prenions aujourd'hui une profession donnée et que nous répertorions et rapportions tous les scandales ou toutes les fautes dans les médias, nous pourrions faire tomber la profession. Pensez seulement à l'abus dans la médication (sur-médication) au Québec. C'est ce qu'ils font avec le catholicisme, dont je ne suis pas un adhérent, soit dit en passant. L'impardonnable, c'est d'avoir couvert la faute, par de simples mutations (changement de paroisse). Mais si le fautif est un artiste qui a sévi dans la quarantaine, mais qui a fait de très bons films par la suite, il faut lui pardonner d'avoir fui la justice alors qu'il était sous enquête. Bravo à tous nos rigolo-go-gauchistes !


Dans les faits, même si le maire Tremblay devait perdre prochainement, en appel du jugement du Tribunal des droits de la personne émis le 9 février dernier, il gagne. Le mouvement de masse actuel confirmé par un soutien financier imprévisible est un message, que dire, un coup de semonce, envoyé aux politiciens et même aux tribunaux et aux juges dans leur lecture des chartes : savoir que conserver des volets de manifestations publiques de sa culture et du christianisme, n'équivaut pas à imposer sa religion aux autres. Les tribunaux sont maintenant et devront être désormais sous surveillance citoyenne. Les chartes, dans leur forme désincarnée actuelle, nous imposent de porter la culpabilité des abus des totalitarismes du monde entier. L'effet pervers d'un tel multiculturalisme déconnecté de la réalité est qu'une partie significative de notre immigration ou des visas d'étudiants, compte des individus qui sont des militants actifs de ces totalitarismes, pour lesquels on a créé nos chartes. Autrement dit, on évacue les manifestations pacifiques des croyances de souche chrétienne de fin 20e, début 21e siècle, et on reçoit le totalitarisme à bras ouverts et à yeux fermés, comme l'ont fait avant nous la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Suède et d'autres démocraties contemporaines.

La liberté de religion et les droits des minorités, c'est de pouvoir exercer sa religion dans la paix et la liberté d'expression et de conversion; non pas d'interdire l'expression de la religion et les symboles religieux hors des foyers de la nation d'accueil. De la même manière, en pays islamique, la liberté de religion serait de permettre la religion des minorités et le choix individuel pour tous, soit de la libre adhésion ou du libre retrait au culte religieux de son choix et de l'accès aux charges publiques pour les non-musulmans. Ce que vous n'êtes pas prêts de voir. Nous verrions au moins une église chrétienne libre en pays islamique, pour chaque mosquée acceptée en occident.

On se rappellera que le maire de la Ville de Saguenay avait tenté d'accommoder les plaignants, monsieur Alain Simoneau mis à profit pour l'agenda du MLQ, par la négociation d'un compromis, en séparant la courte prière par une période de deux minutes précédant le début officiel de la réunion du conseil municipal. Ces derniers ont refusé ce genre de compromis et se sont opposés à la présence d'un crucifix et d'une statue du Sacré-Cœur (selon le culte catholique). Selon l'interprétation naïve du laïcisme (doctrine sociale), l'athéisme serait "flower power" et n'aurait pas fait les millions de victimes innocentes qu'on lui connaît, même en plein 20e siècle (ex. via le communisme et le socialisme athée). Vivement, des cours d'histoire dignes de ce nom dans nos écoles gauchistes à l'extrême.