21 novembre 2010. La Commissaire à l'information s'inquiète, en cour fédérale, du modèle de la Société Radio-Canada en lien avec les demandes d'accès à l'information. Selon le Journal de Québec/Journal de Montréal, la Société Radio-Canada/CBC, «l'un des plus grands bénéficiaires de fonds fédéraux» refuse presque systématiquement depuis trois ans, de donner l'information aux demandes de renseignements de Sun Media, en vertu de la Loi d'Accès à l'information.
Crédits photo : canoe.ca La tour de Radio-Canada, Montréal |
«Non seulement la décision de Radio-Canada/CBC d'ignorer les demandes d'accès à l'information affaiblira la loi, mais elle aura aussi un effet d'entraînement, croit la Commissaire à l'information, Suzanne Legault. C'est l'un des arguments qu'elle a fait valoir dans sa cause contre la SRC devant la Cour fédérale. La société d'État en a appelé» (1).
Radio-Canada (radio et TV) se défend comme une entreprise privée qui produirait sa propre richesse
De son côté, la Société d'État alléguait plus tôt en 2010, pour sa défense, qu'elle ne peut divulguer ses contrats et plusieurs autres dépenses, en raison de la confidentialité et aussi de la compétitivité auprès des autres médias, ce qui inclut Sun Media. En fait, la SRC / CBC prétend que l'information d'une entreprise en télédiffusion et en information doit demeurer confidentielle, à la manière du secret industriel.
Si l'on peut être sensible à son argumentaire sous certains aspects, elle a selon moi tort dans la majorité des cas. Radio-Canada ne l'oublions pas, demeure «l'un des plus grands bénéficiaires de fonds fédéraux». Ne serait-ce qu'à ce seul titre, elle se devrait quand-même d'être transparente.
Je ne suis sûrement pas le seul à partager cette opinion.
Je ne suis sûrement pas le seul à partager cette opinion.
Selon l'avocat Michel Drapeau, expert de la Loi sur l'accès à l'information, Radio-Canada/CBC est l'organisme fédéral qui a «le pire rendement au niveau des demandes d'accès à l'information» (du même article).La SRC se comporte comme une entreprise privée qui générerait sa propre richesse. Elle paie ses avocats à même les fonds publics, pour trouver des taches discréditant le Gouvernement actuel qui a sa défaveur. Et elle se défend encore avec nos taxes et impôts. Enfin, elle se paie un peu trop souvent, des publicités à grand prix dans les quotidiens avec notre essentiel (taxes et impôts de la classe moyenne) pour promouvoir ses émissions.
La première chaîne de sa branche Radio devrait se financer avec de la publicité
En plus, dans le contexte économique et la fiscalité actuels qui serrent la classe moyenne à la gorge, l'on peut s'interroger sur la pertinence de pourvoir encore les privilèges d'une courtisane royale à sa branche radio (entièrement sur le bras de l'État). Il serait plus que temps d'imposer une part de financement par la publicité, pour le contenue de la radio-courtisane. Même la TV de Télé Québec recourt à de la publicité.
Les vues politiques de la SRC
D'autre part, on a trop goûté depuis deux décennies, à ces pseudo-débats sur les enjeux sociaux, à la fin desquels les deux débatteurs se révèlent être pratiquement du même point de vue à un ou deux détails près. Même chose pour le choix des spécialistes des émissions radio à ligne ouverte, lesquels tendent à donner le ton à la suite, sans qu'un invité n'explique la véritable argumentation de la partie opposée. Clairement social-démocrate (radio et TV), la SRC ne représente donc plus l'ensemble de la population ou des contribuables du Québec et probablement de l'Est du Canada (ex. conservatisme social et conservatisme économique, notamment).
Agenda politique? On peut se le demander
La SRC aurait-elle un agenda politique ou en d'autres termes, serait-elle devenue politisée? La question d'une éventuelle contamination socio-politique et d'un éditiorial consensuel serait certainement à approfondir. Elle se comporte [2010] avec un gouvernement Conservateur minoritaire comme en présence d'un gouvernement sans opposition forte. Puis elle s'étonne que ledit parti qui doit faire avec une forte opposition démocratique à la Chambre des communes, tende à se doter d'une politique des communications très serrée.
Autres textes :
Société Radio-Canada : bourreau sensible?
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http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2010/11/20101121-075218.html