vendredi 15 avril 2022

Deux millénaires après La Passion, qui crucifierait le Christ aujourd'hui?

En ce weekend de Pâques, une question peut se poser : Qui crucifierait Jésus-Christ aujourd'hui? La réponse vous surprendra... 

L'individu tend à se souvenir de la part des vérités dont il veut bien s'accommoder et ainsi à se donner un Dieu customisable ayant mis au placard la Justice. Jésus a donc beaucoup d'ennemis. Mais la source première de la Justice et du pardon appliqués adresse les conséquences de la nature humaine de l'homme imparfait, face à la nature d'un Dieu parfait. La Bible mentionne clairement que le péché entraîne la séparation éternelle de Dieu, une ruine éternelle et doit être sanctionné à cause de la nature divine. Jésus s'incarne pour mourir cloué à une croix de supp, afin de prendre sur lui, la malédiction éternelle qui nous est destinée. Dieu donne ce qu'il ordonne, afin que nous puissions être réconciliés avec lui, de rebelles que nous sommes avant de connaître Christ.


La mort de Jésus en croix n'est ni une erreur ni un échec de sa mission


La Justice supérieure nécessite une rétribution, une correction, une pénalité, une protection. C'est précisément ce que Jésus a pris sur lui.



«Les chefs des prêtres et les anciens poussent la foule à demander Barabbas et à faire mourir Jésus. Le gouverneur leur dit : « Je vais vous libérer un prisonnier. Lequel des deux voulez-vous ? » Ils répondent : « Barabbas ! » Pilate leur demande : « Qu’est-ce que je vais donc faire de Jésus qu’on appelle Messie ? » Tout le monde répond : « Cloue-le sur une croix ! » Pilate leur dit : « Qu’est-ce qu’il a donc fait de mal ? » Mais ils se mettent à crier encore plus fort : « Cloue-le sur une croix ! » Pilate voit qu’il n’arrive à rien, et l’agitation est de plus en plus grande. Alors il prend de l’eau et il se lave les mains devant la foule en disant : « Je ne suis pas responsable de la mort de cet homme. C’est votre affaire ! » Tout le peuple lui répond : « Nous acceptons d’être responsables de la mort de cet homme, nous et nos enfants ! » Alors Pilate leur libère Barabbas. Il fait frapper Jésus à coups de fouet et il le livre aux soldats pour qu’ils le clouent sur une croix» (Évangile selon Mathieu, chap. 27 traduction Parole de Vie; aujourd'hui, un représentant de la Justice pourrait tout autant prendre du désinfectant pour les mains...).


(d'après un article orignal initialement publié sur un de mes anciens blogues en 2004, révisé en 2006 et 2022)


Photo-montage : par Berthold Werner — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18475319


En effet, on peut penser

  • Un brigand crucifié à côté de Jésus qui reconnaît mériter la mort est sauvé à la toute fin de sa vie du jugement dernier. Pourquoi donc chercher Dieu avant le moment de la mort peut-on penser? On aura bien le temps.
  • Une personne infidèle est pardonnée par Jésus. On peut tout faire si on demande ensuite "pardon" est une pensée répandue.
  • Jésus vit une vie simple, et ses disciples tiennent une bourse pour l'aide envers les pauvres de son temps. Les Églises actives dans la société et l'évangélisation ne devraient donc pas prospérer matériellement ni avoir d'infrastructures (édifices).
  • Dieu est un père toujours prêt à accueillir le "fils prodigue" qui a décidé de faire sa vie, ou sa "vie de jeunesse". Il faut que jeunesse se passe, dit-on.

Mais est-ce là la vérité correspondant à chacune de ces quatre situations ou exemples?

Notes (cliquez sur le lien pour afficher):


Le brigand au Paradis c'est aussi ... se rappeler l'autre brigand

On oublie qu'un des deux brigands crucifiés près de Jésus n'a pas cru et n'a pas été justifié par le sacrifice de Christ. Il est demeuré dans les ténèbres jusqu'à la fin de sa vie. Plusieurs personnes, en ce monde, décident de remettre à plus tard leur réconciliation avec Dieu et de vivre leur vie sans chercher Dieu. En fait, leur cœur sera peut-être trop endurci à ce moment, comme celui de l'autre crucifié qui méprisait Jésus et demeurait arrogant envers Dieu, même en ce moment tragique.


L'infidèle, c'est aussi ... «Va et ne pèche plus».

Dans le second exemple, à peu près tout le monde âgé de 40 ans et plus en Occident, sait que la femme adultère a été pardonnée. Mais ce n'est pas le cas pour l'homme. Où était-il? Mais surtout, cet événement rappelle que le pardon de Dieu n'est jamais un laissez-passer pour le péché à volonté. Voici la conclusion non censurée de cet événement, selon l'Évangile, après le départ de ceux qui voulaient lapider la femme:


«Alors s’étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit, Femme, où sont ceux qui t’accusaient? Personne ne t’a-t-il condamnée? 

Elle répondit, Non, Seigneur. Et Jésus lui dit, Je ne te condamne pas non plus, va, et ne pèche plus» (Jean 8:10-11).

La marche que Dieu attend de ses enfants n'est pas seulement la reconnaissance de ses fautes, mais un coeur qui se laisse transformer.


L'attitude de Jésus envers l'argent, c'est aussi ... faire l'éloge d'un pauvre qui donne de son nécessaire, tout à fait librement; sans contrainte de l'extérieur

Le même Jésus qui vit une vie simple et est proche des pauvres de son époque, regarde un jour, qui sont ceux qui donnent de leur argent au Temple. Il loue une veuve pauvre qui a donné librement de son nécessaire et non seulement de son superflu (Marc 12:44; Luc 21:4).


Le fils prodigue, c'est aussi ... reconnaître la réalité de la mort spirituelle

Pendant sa période sombre, le fils prodigue ou fils perdu de la parabole était mort par rapport à la vie spirituelle en Dieu ou étranger à la vie de Dieu. S'il était physiquement mort à ce moment, il ne se trouvait pas justifié devant Dieu. Le fils perdu reconnaîtra lui-même son état, renonçant à relativiser ou à rationaliser ses égarements.

«Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai, Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils; traite-moi comme l’un de tes ouvriers [...] Le fils lui dit, Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi».

Même son père qui l'accueille avec joie, confesse que son fils revient non seulement à la maison, mais premièrement à la paix avec Dieu. Au retour de sa journée de travail du fils demeuré fidèle, le père pour calmer la jalousie de ce fils qui n'a pas eu droit à des réjouissances semblables, lui dit:

«... il fallait bien s’égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu’il est revenu à la vie, parce qu’ il était perdu et qu’il est retrouvé» (extrait de Luc 15:11-32).

Ainsi, tout l'intérêt de la parabole du fils perdu (fils prodigue) est, pour Jésus, non pas de parler en premier lieu de réconciliation d'un père et de son fils. Cet aspect n'est que l'image ou l'ombre qui sert à illustrer la vérité plus grande, selon l'usage des paraboles; l'inférieur illustre le supérieur. Le but ultime consiste a annoncer un vrai repentir qui produit de la joie en Dieu (qui est aussi un Père) et veut nous sauver de la perdition.

Cette parabole est en fait le couronnement de paraboles sur la triste perte de quelque chose de précieux et la joie qui découle de la retrouver; 

  • la brebis perdue et la joie du berger (Luc 15:3-6), 
  • la drachme (pièce de monnaie de valeur) perdue par une femme (Luc 15:8-9). 

Jésus emploie ces réalités terrestres (perdu et retrouvé) pour illustrer la joie de Dieu, devant et avec ses anges, pour un seul pécheur qui se repent: 

«De même, je vous le dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent» (Luc 15:10). 

C'est ensuite qu'il conclut avec la parabole ultime du fils perdu (pour le père et pour Dieu) et retrouvé.

On ne peut donc pas présumer que puisque Dieu est amour et qu'il est bon, tout le monde sera sauvé. Au contraire, le fils était perdu et c'est son repentir sincère qui le ramène sous la protection et le salut de Dieu.

Des conséquences pour le fils retrouvé

Mais il y a des conséquences pour les péchés dans sa période d'égarement. La pensée populaire tend à oublier ou ignorer que le fils perdu a dépensé sa part d'héritage. Il ne recevra pas une seconde fois cet héritage. Le père n'enlèvera pas la part restée au fils demeuré fidèle. Même avec du repentir, nous vivons parfois avec certaines conséquences de nos égarements ou négligences. Ainsi, le père dit à l'autre fils, son aîné, qui se sent frustré par l'accueil du père et qui n'a pas demandé ni dépensé sa part: 

«Mon enfant, (...) tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est à toi...» (Luc 15:31).


Aimer l'autre aspect du ministère de Jésus dépasse ma capacité naturelle

Avouons qu'il est facile d'aimer le Jésus qui mange avec tout le monde, pardonne, guérit les malades, nourrit ses auditeurs fatigués loin de tout lieu d'approvisionnement; bref se met au service des autres. Mais que ferait-on des aspects plus dérangeants de son ministère? 

  • d'un Jésus qui s'appellerait en fait Yeshua? (1)
  • d'un Jésus responsable d'une Église qui serait en marge de l'Église dominante (majoritaire) de son pays? (2)
  • d'un Jésus disant qu'il n'y a qu'un seul chemin vers Dieu? (3)
  • d'un Jésus affirmant que tous ne sont pas justifiés devant Dieu, mais seulement ceux qui vivront un vrai repentir, soit davantage qu'un regret de la souffrance ou davantage qu'un remord qui ne conduit pas vers Dieu? (4)
  • du Jésus qui à l'occasion, regarde quelles sont les personnes qui donnent de leur argent et combien, au Temple et qui loue une femme pauvre qui a donné de son nécessaire et non seulement de son superflu comme les autres? (5)
  • du Jésus qui dit qu'il ne t'est pas permis de prendre la femme ou le mari d'un autre de son vivant, sauf en cas d'exception encadrée ? (6)
  • du Jésus qui après avoir dit «Je ne te condamne pas non plus» oserait ajouter «Va et ne pèche plus»? (7)
  • du Jésus qui dirait de ne pas empêcher les enfants (et adolescents) de venir à lui? (8)
  • du Jésus qui parlerait non seulement de pardon, de vie éternelle dans la joie et la consolation, mais aussi de feu éternel et de châtiment éternel; de gens perdus éternellement? (9)

Il est probable que plusieurs lobbys contemporains investiraient sans hésiter pour acheter un Judas avec le contenu d'une mallette ou de la cryptomonnaie. D'autres moins fortunés, fourniraient avec soulagement, le bois pour la croix ou les clous. Et d'autres encore, alimenteraient les faux témoignages:

  • Certainement les médias (en tout ou en partie) véhiculeraient que Jésus a une foi extrémiste ou fondamentaliste ou une démarche toxique, l'accusant à travers les éditoriaux, les billets ou les articles des grands quotidiens et hebdomadaires;
  • plusieurs leaders religieux ou théologiens lui reprocheraient de ne pas être formé et approuvé par l'Église numériquement majoritaire, ou même l'Église d'État (dans certains pays);
  • le rôle du pouvoir politique d'un "Pilate" dont la continuité politique dépendait du traitement du cas Jésus, serait probablement interprété par quelques élus politiques carriéristes dont l'avenir dépend en bonne partie de la popularité mesurée dans les sondages d'opinion, ou dépend des appuis monétaires au parti;
  • la foule serait probablement remplacée par les lettres ouvertes de la section "Opinion" des réseaux et médis sociaux, journaux, revues et magazines, les vox pops, les émissions à ligne ouverte diffusées à la radio et à la télévision.

Jésus serait certainement accusé d'être à la tête d'une secte utilisant la culpabilité pour exploiter la naïveté de gens qu'on dirait "faibles" et "manipulables", de menacer la sécurité des enfants et des adolescents ou l'intégrité des familles, par son "prosélytisme" (faire des convertis par l'enseignement de vérités) qui divise entre frère et sœur, père et fils ou fille (10), ou d'agir par intérêt personnel et pécunier.

Auparavant, on le tuerait socialement. On crucifierait sa réputation, ou l'accuserait de maux pour le disqualifier aux yeux des gens. 

«Venez, tuons-le avec la langue; 
Ne prenons pas garde à tous ses discours!» (extrait de Jérémie 18:18)


Pourtant, cela serait déjà un acte coupable. Et n'est-ce pas Jésus, au fait, qui a dit que ce qu'on a fait en bien et en mal à ceux qui croient en lui, c'est à lui qu'on l'a fait ou qu'on ne l'a pas fait? Ce monde crucifie déjà Jésus quotidiennement (Matthieu 25:31-46). 

Et le faux témoignage constitue une violation de l'un des Dix Commandements:

«Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain» (Exode 20.16).


D'autres, peut-être, le tueraient dans le sein maternel, parce que Marie serait une étudiante à faible revenu et que ce qu'elle dit sur la conception est insensé.


Qui crucifierait le Christ aujourd'hui ?

La Parole de Dieu affirme pour sa part que VOUS ET MOI AVONS CRUCIFIÉ LE CHRIST ... par nos fautes et notre révolte contre Dieu

Elle le fait non pour nous culpabiliser, mais pour nous justifier afin que comme le fils perdu, le criminel sur la croix et l'adultère, nous parvenions à la tristesse selon Dieu, à un repentir sincère et recevions le pardon. Afin aussi que nous entendions la voix du Maître ressuscité disant avec douceur et humilité: Va, et ne pèche plus; je te donnerai mon Esprit si tu le demandes, afin que tu sois capable de commencer dès maintenant à vivre la Vie nouvelle que Dieu a en provision pour ce jour.

La Parole de Dieu affirme qu'avant de placer une foi réelle en Jésus, nous étions des fils et des filles de la rébellion contre Dieu.

«C'est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion, parmi lesquels vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés» (Épître aux Colossiens, 3:6-7).


Jésus est né pour mourir. Il a été crucifié selon le plan de rachat à la justice de la loi de Dieu. Ce texte du prophète Esaïe (Isaïe) annonce des siècles avant la venue de Jésus, sa mission à travers son incarnation sur terre.


«Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées,

C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé;

Et nous l’avons considéré comme puni,

Frappé de Dieu, et humilié.

Mais il était blessé pour nos péchés,

Brisé pour nos iniquités;

Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui,

Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.

Nous étions tous errants comme des brebis,

Chacun suivait sa propre voie;

Et l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous.

Il a été maltraité et opprimé,

Et il n’a point ouvert la bouche,

Semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie,

A une brebis muette devant ceux qui la tondent;

Il n’a point ouvert la bouche.

Il a été enlevé par l’angoisse et le châtiment;

Et parmi ceux de sa génération, qui a cru

Qu’il était retranché de la terre des vivants

Et frappé pour les péchés de mon peuple?

On a mis son sépulcre parmi les méchants,

Son tombeau avec le riche,

Quoiqu’il n’ait point commis de violence

Et qu’il n’y ait point de fraude dans sa bouche

[...]

À cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards;

Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d’hommes,

Et il se chargera de leurs iniquités» (extrait d'Esaïe Isaïe 53:4-11).


Notre révolte a engagé le Dieu créateur à prendre l'initative de la réconciliation. Le rejet de l'autorité de Dieu sur nos vies a rendu nécessaire la mort en vue de la substitution par laquelle Christ prend la malédiction éternelle qui nous était destinée. Cette initiative de Dieu se révèle en vue de ma réconciliation à Lui, par la foi en Christ et de la découverte que les ordonnances de Dieu sont pour notre bonheur collectif et individuel.

«Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit, "Maudit est quiconque est pendu au bois" - afin que la bénédiction d’Abraham ait pour les païens son accomplissement en Jésus-Christ, et que nous recevions par la foi l’Esprit qui avait été promis» (Épître aux Galates, chap. 3, versets 13 et 14).

Mais Jésus n'a pas donné que les 3 dernières minutes de sa vie.

Il n'a pas donné que les 3 dernières heures. 

Il n'a pas donné que les 3 derniers jours. Il n'a pas donné que les 3 dernières semaines ou les 3 dernières années. 

Jésus le Christ a donné toute sa vie terrestre. Et il a donné sa gloire céleste préexistante pour venir en tant qu'homme porteur de la nature humaine et de la nature divine, mourir par amour pour ceux qui le recevront.

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1. Jésus, du grec Iesous et de l'hébreu Yeshua (aussi francisé Josué) ou "L'Éternel est salut".


2. De famille humble, Jésus n'a pas reçu la formation théologique supérieure (rabbinnique) des docteurs de la Loi. Il avait l'instruction propre à tout jeune Juif mâle, fils de la Loi, en plus de l'onction et révélation de l'Esprit de Dieu, de la recherche autodidacte avec la discipline personnelle de prière, la recherche de la connaissance relationnelle du Père. Il n'a jamais été accepté par l'élite des chefs religieux de Jérusalem.


3. Christ se présente comme le seul chemin ou seul intermédiaire (médiateur) qui mène à la restauration de la relation avec Dieu. La Bible est elle-même christocentrique (centrée sur la personne et l'oeuvre de Christ), dont plusieurs éléments de l'Ancienne Alliance préfigurent la personne et l'oeuvre de Christ (ex. les bêtes dont la vie sert à couvrir la nudité d'Adam et Ève; ex. l'offrande d'Abel, agréable à Dieu; ex. l'agneau de la Pâque, que Jean-Baptiste identifie à Jésus; ex. les sacrifices et offrandes des autels, puis du Tabernacle et encore plus tard du Temple). Jésus fait cette déclaration choc, à l'effet que lui et Dieu le Père sont "un" et que le voir et l'entendre, lui, sur la Terre, c'est voir et entendre la manifestation de Dieu:


«Thomas lui dit, Seigneur, nous ne savons où tu vas; comment pouvons-nous en savoir le chemin? Jésus lui dit, Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.

Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu.

Philippe lui dit, Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit.

Jésus lui dit, Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe! Celui qui m’a vu a vu le Père; comment dis-tu, Montre-nous le Père?» (Jean 14:5-10)


4. Jésus a souvent averti que tous ne seront pas sauvés et dans la présence de Dieu. Il démolit à l'avance, la doctrine universaliste selon laquelle si Christ est mort pour tous, tous seraient donc sauvés. Christ est mort potentiellement pour tous, mais l'efficacité est pour ceux qui croiront en lui et qui aimeront la vérité. L'un des larrons qui meurt sur la croix sans être pardonné de ses péchés est un bon exemple. Mais la perdition n'est pas la destinée des criminels non repentis seulement, mais aussi pour ceux qui vivent leur vie sans se soucier de Dieu.


5. Loin de vouloir dire uniquement que tout petit don est important, ce texte va beaucoup plus loin en disant que le sacrifice qui compte est celui qui coûte. Le milliardaire qui donne dix millions, donne de son superflu. Le pauvre qui donne librement et sans contrainte de son nécessaire donne beaucoup: 

«Il vit aussi une pauvre veuve, qui y mettait deux petites pièces. Et il dit, Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres; car c’est de leur superflu que tous ceux-là ont mis des offrandes dans le tronc, mais elle a mis de son nécessaire (...)» (Luc 21:2-4). 

Soyons honnête. Que dirait-on aujourd'hui de Jésus qui se réjouirait que les pauvres donnent volontairement de leur nécessaire pour l'oeuvre de Dieu?


6. Jean-Baptiste, le prophète de Jésus, a lui-même été décapité pour avoir dit à l'un des Hérode, qu'il ne lui était pas permis de prendre la femme de son frère, du vivant de ce dernier: 

«Car Hérode lui-même avait fait arrêter Jean, et l’avait fait lier en prison, à cause d’Hérodias, femme de Philippe, son frère, parce qu’il l’avait épousée, et que Jean lui disait, Il ne t’est pas permis d’avoir la femme de ton frère» (Marc 6:17-18). 

Jésus serait-il populaire aujourd'hui, de dire que Dieu hait l'infidélité et le divorce auquel elle peut conduire. Serait-il populaire de réaffirmer le lien sacré du mariage d'un homme et d'une femme et l'exclusivité (fidélité mutuelle) dans le couple? Ou de dire à une personne de ne plus être infidèle? 

«Mais moi je vous dis, que quiconque aura répudié sa femme, si ce n'est pour cause d'adultère, il la fait devenir adultère ; et quiconque se mariera à la femme répudiée, commet un adultère» (Matthieu 5:32, traduction Bible Martin). 

Plus loin dans le temps, l'apôtre Paul précise que si un infidèle à Dieu ne veut pas habiter avec un frère ou une sœur fidèle à Dieu, ces derniers ne sont plus liés. Mais ceci suivra certaines règles, selon la patience et le vrai fruit de l'Esprit pour la partie qui se dit croyante.

«…Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère; autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. Si le non-croyant se sépare, qu'il se sépare; le frère ou la soeur ne sont pas liés dans ces cas-là. Dieu nous a appelés à vivre en paix. Car que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari? Ou que sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme?» (1 Corinthiens 7.14-16)

Dans ce texte, l'expression «le frère ou la sœur» désigne la partie croyante dans le couple. La partie croyante pourra suivre sa foi et le non-croyant, s'il n'est pas infidèle (adultère), pourra demeurer dans le lien du mariage. Nous ne sommes plus en contexte, sous la loi de Moïse. Dans ce cas-ci, devant le fait accompli, l'infidélité est prise dans le sens d'une partie non croyante et d'une partie croyante dans le mariage. Toutefois, le frère ou la sœur doit savoir qu'en droit civil, la garde des enfants sera souvent partagée avec tous les inconvénients que cela entraînera. Il importe donc de ne pas agir avec l'intention de provoquer ou forcer une telle séparation, mais plutôt pour demeurer dans le respect et la liberté, avec patience et sagesse dans l'espoir que le mariage réussira. Ceci suppose respect (vouloir s'entendre) et fidélité (ne pas être adultère). Dans les cas de violence conjugale, il est clair que le violent est infidèle au Seigneur. Un croyant, homme ou femme, ne pratique pas la violence physique ou psychologique. Un mari ou une femme peut être incroyant(e) même en fréquentant une église.


7. «... Je ne te condamne pas non plus, va, et ne pèche plus» (Jean 8:11). Le vrai repentir implique non seulement de pleurer sur les conséquences de nos péchés et de regretter de souffrir à cause de nos mauvais choix ou actions du passé. On confond souvent, en effet, le regret de souffrir avec le vrai repentir. La repentance véritable doit suivre le regret et présuppose un renoncement et une tristesse selon Dieu, celle d'avoir offensé Dieu et notre prochain. Il implique une marche dans la recherche sincère de la volonté de Dieu et une restauration par sa grâce (son aide surnaturelle qui ne s'achète pas).


8. : «Et Jésus les appela, et dit, Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent» (Luc 18:16; Marc 10:14)? Ne crierait-on pas au prosélytisme (endoctrinement)?


9. «Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle» (Matthieu 25:46). Et encore, «Alors je leur dirai ouvertement, Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité» (Matthieu 7:23; aussi Jude 1:7).


10. «

C’est pourquoi, quiconque se déclarera publiquement pour moi, je me déclarerai moi aussi pour lui devant mon Père qui est dans les cieux; mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux. Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi» (Matthieu 10. 32-36).