L' «auto-bashing» annoncé (autoflagellation collective) disent les uns... Effectivement. La consultation sur la discrimination et le racisme systémiques au Québec part déjà de travers avant même d’être née. Je dirais infantilisation d'un peuple. Nous sommes coupables d’être de culture québécoise.
(Dernière modification : 5 août 2017)
Tout comme c'était le cas pour les précédentes consultations ou commissions des dernières décennies, le thème ou la question, avec l'utilisation du qualificatif «systémique» (de système, de l'ensemble), suggèrent l'orientation sociale attendue, comme un professeur qui veut éviter aux élèves de prendre une fausse piste en réponse à une question d'un test. Et parce que ce ne sont pas des référendums, mais des consultations, le Gouvernement n'est pas contraint, n'est pas tenu légalement ou constitutionnellement, de donner suite à la position exprimée majoritairement par les mémoires ou la population. Il a d'ailleurs prévu une soupape de sécurité avec des spécialistes, pour s'assurer de pondérer les réponses ou le poids des mémoires et de la population.
Une autre étape d'ingénierie sociale des médias et des politiques au Québec
Le gouvernement Libéral du Québec poursuivra son exercice d’ingénierie sociale (restructuration de la culture québécoise), cette fois via la thématique de la discrimination et du racisme à la fin de l’été 2017
Comme pour toutes les autres commissions des gouvernements au pouvoir des dernières décennies, le thème de la commission suggère la conclusion attendue; ici un exercice d’autoflagellation culturelle collective. Nous sommes coupables d’être Québécois majoritairement francophones et voulant une culture ouverte, mais premièrement francophone, transmissible aux prochaines générations.
Le mandat de la commission parle de discrimination systémique. Or, pour qu’une pratique soit systémique, elle doit être érigée en système et réseauté (interconnectée).
Y a-t-il du racisme au Québec? Oui il y en a. Le racisme au Québec est-il plus présent qu’ailleurs dans le monde? Pas sûr. Pratique-t-on comme le suggère la question, une discrimination collectivement organisée (du système = dans l'ensemble, systémique)? C’est ce que l’on voudrait nous faire dire. En fait, y a-t-il du racisme dans tous les pays? Oui.
Pourquoi devrait-on comme peuple, s'autoflageller ici pour une décennie de plus?
- Nommez-moi un président ou un ministre blanc en Afrique en 2017. Et il n’y en n’a pas à l’horizon pour les prochaines années.
- Nommez un président ou ministre catholique ou protestant dans un pays arabe
- Nommez les œuvres sociales de pays musulmans destinées aux non-musulmans. Vous, et particulièrement les médias, devriez pouvoir nommer aisément plusieurs dizaines d'interventions d'entraide. Par exemple, en trouve-t-on, pour venir au secours de la capitale d' Haïti, lors du grand tremblement de terre de Port-au-Prince en 2010, sur plusieurs centaines de millions de musulmans, comme on en a vu de la part du Japon, d'Israël, de la Suisse, des États-Unis, du Canada, etc., On attend les réponses.
Ce que cet exercice politique va faire en réalité, c’est déraper sur le thème de la religion (ex. musulmane) et exacerber (exciter) les différences au lieu de rapprocher. On le perçoit déjà comme une accusation de discrimination et de racisme collectif, alors que tous les pays fondés sur une culture sont protectionnistes de celle-ci. Le Québec c'est plus qu'une langue, c'est aussi une culture formée de participants d'arrières-plans différents, MAIS, adhérant à cette culture commune.
Les dés sont pipés au départ dans ce jeu de pouvoir
Depuis que j'observe le débat outre-frontières,
- l'élite qui contrôle les communications et la censure des réseaux sociaux reconnaît un racisme des blancs envers les noirs, mais on ne reconnaît pas un racisme des noirs envers les blancs (ex. ces noirs qui invitent à tuer des blancs sur les réseaux sociaux; ces noirs qui demandent des écoles pour noirs =ségrégation). Ou ceux qui parlent constamment de dialoguer mais ne font jamais de concessions significatives.
- On ne parle pas non plus des rivalités de noirs contre des noirs; racisme inter-ethnies (comme on en a vu au Congo, au Rwanda, etc.), ou des arabo-musulmans contre les Juifs en Europe. Cela, comme par miracle, n'existerait plus ici.
Le piège du mot «dialogue» est gros comme une tirette à mouches (piège gluant)
Pour ceux qui ne l’ont pas encore compris, dans quelques rares cultures, mais pourtant non minoritaires dans le monde, le mot «dialogue» est un néologisme pour négocier l’avancement d’un agenda sociopolitique et politico-religieux. Ce n’est pas un dialogue au sens habituel, où deux parties font des compromis significatifs. Quelqu’un peut-il encore sérieusement parler de minorité musulmane dans le monde en 2017, avec plus de un milliard de représentants; probablement 1,7 milliard avec des dizaines de pays représentés dans le découpage géopolitique du globe?
Une parodie de droits
Connaissant le Québec francophone, le plus gros impact de cette commission sur le racisme et la discrimination sera:
- exacerber les différences (brasser de la m...)
- favoriser l'avancement de la charia au Québec et du coup, au Canada (régime de règles de droit parallèles au système juridique), donc contre les droits de membres plus vulnérables des communautés (donc par exemple, les femmes, les jeunes filles, les enfants)
- le piège de discriminer à l'embauche; un film dans lequel les hommes blancs de plus de 35 ans du Québec ont déjà amplement joué dans les diverses fonctions publiques; mais élargi aux entreprises privées.
Le groupe qui a probablement le plus à perdre, ce sont les éléments les plus compétents des minorités, car ils passeront pour être favorisés de manière systémique (discrimination positive), mais aussi les femmes et filles issues de certaines communautés culturelles.
Le groupe qui a probablement le plus à gagner, c'est le mouvement (non pas le parti) indépendantiste du Québec, avec ou sans le Parti Québécois dans sa forme actuelle (éventuel schisme au PQ peut-être?); donc une ÉNORME erreur de calcul du Parti Libéral du Québec qui pourrait être condamné à élire des gouvernements minoritaires pour l'avenir, s'il revient au pouvoir.
Prédictions selon l'instinct politique pour l'effet le plus inattendu par les Libéraux, avec leur Commission sur la discrimination et le racisme systémiques
Mais l'effet le plus inattendu sera probablement une remontée significative du mouvement indépendantiste du Québec fondé sur la culture franco-québécoise qui a déjà failli réaliser l'indépendance du Québec sous le PQ (1995) et a presque porté au pouvoir l'ADQ (ancien parti politique) lequel en 2007, sans même être indépendantiste, avait compris l'importance et l'existence d'une identité québécoise fondée sur la langue francophone et sur l'adhésion historique et maintenant volontaire à une culture, dont font maintenant partie diverses communautés.
Consulter la nouvelle
via ICI Radio-Canada
Consultation sur la discrimination systémique au Québec dès septembre
Jeudi, 20 juillet 2017
via TVA
Discrimination et racisme: Québec organise une consultation publique
Jeudi, 20 juillet 2017
Discrimination et racisme: Québec organise une consultation publique
Jeudi, 20 juillet 2017
Commentaire de Mathieu Bock-Côté, indépendantiste de tendance conservatrice:
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