9 JANVIER 2012. En 2012, la France impose l'éthylotest chimique (kit chimique de test d'alcoolémie dans chaque véhicule). La mesure législative implique un système de contrôle modéré et non relié au système de démarrage des véhicules. Au Québec, on n'aime pas faire les choses à moitié. Lorsqu'un drame et des statistiques de conduite automobile en lien avec la consommation d'alcool sont médiatisés, s'en suivent des pressions pour rien de moins que l'antidémarreur éthylique (ou éthylométrique) obligatoire pour tous les conducteurs, dans tous les véhicules. Il s'agit d'un système de test d'alcoolémie relié à une fonction d'antidémarrage. Il faut plutôt opter pour un éthylotest simple, non relié au système de démarrage du véhicule. Il ne faut pas punir toute la population par un système intégré, coûteux et inutile, pour les contrevenants qui violent le code criminel. (dernière mise à jour : 4 juillet 2013)
LIRE AUSSI une solution mieux adaptée à notre réalité:
Alcool au volant: De Koninck veut imiter les Français (1er janvier 2013)
http://yapasdpresse.blogspot.ca/2013/01/alcool-au-volant-de-koninck-veut-imiter.html
Évidemment, on peut comprendre les personnes qui souffrent de la mort d'un proche ou des blessures graves d'un proche ou d'eux-mêmes. Mais il ne faut pas pour autant contraindre tous les conducteurs et propriétaires de véhicules pour les délinquants au code criminel. C'est bien vite oublier que beaucoup de conducteurs québécois, particulièrement chez les plus jeunes, ont les facultés affaiblies par d'autres substances que l'alcool...
VOIR AUSSI : Cannabis et conduite automobile au Québec : danger bien réel
http://yapasdpresse.blogspot.ca/2013/08/cannabis-et-conduite-automobile-au.html
Le système est inutile dans plusieurs situations:
En Occident, on ne pénalise pas toute la population pour quelques contrevenants au code criminel
Quand j'étais adolescent, je demeurais en bordure d'une route achalandée. Au moins une fois par année, survenait à proximité, un événement ou accident relié à la route. À une occasion, une camionnette (pickup) s'était enlisée dans le fossé enneigé suite à une sortie de route en conduite hivernale. Le véhicule était totalement enlisé dans la neige, l'avant plongeant dans le fossé et il fallait une bonne remorque pour le sortir de là. Je me suis approché pour voir s'il y avait des blessés. Je trouvai le conducteur seul qui empestait l'alcool. Le pauvre monsieur se secoua la tête, visiblement sonné, pour faire le focus approximatif et me regarda le plus sérieusement du monde avec ses yeux troubles pour me demander: «Peux-tu me donner juste une petite poussée pour sortir de là? (hic!)»...
Cet homme déconnecté de sa réalité, aurait eu de toute évidence, besoin d'un antidémarreur "éthyl-hic!" (éthylique ou éthylométrique), ou mieux encore, d'une greffe de cerveau. Mais il est tout à fait inéquitable de pénaliser tous les conducteurs pour de tels irresponsables, jeunes ou vieux. Éthylotest pour tous? Et à quand le test de bon jugement? Il y certainement d'autres mesures à prendre avant d'en arriver à la solution la plus contraignante.
De même, actulellement, la province de l'Ontario (Canada) impose l'antidémarreur visant les contrevenants par ses Sanctions pour conduite avec facultés affaiblies et NON PAS tous les conducteurs et véhicules. Voilà, tout comme la situation actuelle du Québec, ce qui est beaucoup plus équitable que la tentation de l'antidémarreur pour tous.
LIRE AUSSI une solution mieux adaptée à notre réalité:
Alcool au volant: De Koninck veut imiter les Français (1er janvier 2013)
http://yapasdpresse.blogspot.ca/2013/01/alcool-au-volant-de-koninck-veut-imiter.html
Évidemment, on peut comprendre les personnes qui souffrent de la mort d'un proche ou des blessures graves d'un proche ou d'eux-mêmes. Mais il ne faut pas pour autant contraindre tous les conducteurs et propriétaires de véhicules pour les délinquants au code criminel. C'est bien vite oublier que beaucoup de conducteurs québécois, particulièrement chez les plus jeunes, ont les facultés affaiblies par d'autres substances que l'alcool...
VOIR AUSSI : Cannabis et conduite automobile au Québec : danger bien réel
http://yapasdpresse.blogspot.ca/2013/08/cannabis-et-conduite-automobile-au.html
Le système est inutile dans plusieurs situations:
- Pour les conducteurs qui ne conduisent pas après avoir consommé
- Résultats erronés et fausse sécurité en présence de consommation croisée (alcool plus drogues légales ou non, voire même médicaments).
- Lorsque l'appareil devient mal calibré ou mal utilisé.
- Le taux d'alcool dans le sang augmente plusieurs minutes après la dernière consommation. La personne peut donc prendre la route et devenir inapte par la suite. L'arrêt sur le bord d'une autoroute en raison d'un taux d'alcool qui a augmenté n'est pas sécuritaire pour les autres usagers de route.
- Le contrevenant peut faire souffler un passager.
- Les personnes visées sont les plus habiles à contourner la contrainte.
Automobile accidentée et conducteur ivre qui demande de l'aide : «Une petite poussée S.V.P. ! Hic!» Par un enfant de 8 ans. Humour et réalité.
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Quand j'étais adolescent, je demeurais en bordure d'une route achalandée. Au moins une fois par année, survenait à proximité, un événement ou accident relié à la route. À une occasion, une camionnette (pickup) s'était enlisée dans le fossé enneigé suite à une sortie de route en conduite hivernale. Le véhicule était totalement enlisé dans la neige, l'avant plongeant dans le fossé et il fallait une bonne remorque pour le sortir de là. Je me suis approché pour voir s'il y avait des blessés. Je trouvai le conducteur seul qui empestait l'alcool. Le pauvre monsieur se secoua la tête, visiblement sonné, pour faire le focus approximatif et me regarda le plus sérieusement du monde avec ses yeux troubles pour me demander: «Peux-tu me donner juste une petite poussée pour sortir de là? (hic!)»...
Cet homme déconnecté de sa réalité, aurait eu de toute évidence, besoin d'un antidémarreur "éthyl-hic!" (éthylique ou éthylométrique), ou mieux encore, d'une greffe de cerveau. Mais il est tout à fait inéquitable de pénaliser tous les conducteurs pour de tels irresponsables, jeunes ou vieux. Éthylotest pour tous? Et à quand le test de bon jugement? Il y certainement d'autres mesures à prendre avant d'en arriver à la solution la plus contraignante.
Voici le genre d'arguments-types pour l'antidémarreur obligatoire :
- De la même façon qu'on a imposé l'installation et le port de la ceinture de sécurité au Québec, et que cela sauve des vies, on peut aussi imposer ce type d'équipement qui sauvera des vies.
- Des pays l'ont déjà adopté ou en voie de le faire (ex. Suède, dit-on); le kit éthylotest français, plus réaliste, est un test simple non relié à un antidémarreur. Ce dernier ressemble à des tests de base que fournissent certaines entreprises au Québec, comme Alco Prévention Canada (AlcoPrevention.com), non seulement pour l'acool mais aussi certaines drogues.
- La ceinture de sécurité vise toute la population car tous sont sujets à un accident, même un conducteur parfait, en l'occurrence un pilote de Formule 1 conduisant un véhicule automobile standard. La mesure est équitable, car chacun est sujet à être victime d'un accident sur une route touristique, ne serait-ce que parce que celui qui provoque l'accident, peut être une tierce personne (ex. autre véhicule).
- L'argumentaire fondé sur les pays l'ayant adopté, sélectionne certains pays "modèles" de manière plutôt arbitraire en fonction de la conclusion désirée, mais non les autres pays, ne l'ayant pas adopté, même s'ils sont plus nombreux et tout aussi crédibles. C'est la philosophie du libre service législatif; puiser un peu ici, un peu là. Le problème avec ce "picolage", c'est justement l'aspect sélectif du pays, en fonction de ce qu'on veut imposer ou inversement libéraliser. Appliquons-le donc à une autre question sociale. Plusieurs pays d'Europe ont le service militaire obligatoire. Alors, sur la même base, donc, je suggérerais qu'on implante le service militaire obligatoire au Québec (Canada). Évidemment, j'ironise...
- Mais surtout, les éléments de droit dans un pays, font partie d'un tout, dont nous ignorons souvent des particularités importantes et l'interconnectivité de divers facteurs, comme le cadre législatif élargi (ex. présence ou non d'un système no fault? Obligation ou non des cours de conduite et méconnaissance de leur contenu, leur durée, etc., sévérité des peines, types de mesures coercitives, âge minimal des conducteurs vs nombre de passagers, existence ou non d'un couvre-feu pour jeunes conducteurs d'âge mineur, climat du pays et conditions routières habituelles, coûts et clauses des assurances, soins de santé couverts ou non, etc.). Par exemple, plusieurs conducteurs actuellement sur nos routes ont obtenu leur permis de conduire durant l'une des nombreuses années récentes durant lesquelles les cours n'étaient plus obligatoires de 1997 à 2009.
- L'installation d'un appareil obligatoire et coûteux pour tous, sans égard au dossier et habitudes personnelles, constitue une déresponsabilisation individuelle de plus dans une société déjà sur-maternée comme le Québec.
- Les coûts de cet équipement ne tiennent pas compte des frais d'installation, de son entretien, de sa calibration régulière, des éventuelles réparations ou de son remplacement, etc.
- Au Québec, il y a beaucoup de consommation de drogues (psychotropes) de façon récréative chez les conducteurs (souvent jeunes), sans compter les "drogues" ou substances légales à des fins médicales et qui peuvent altérer le jugement ou les réflexes. Faudra-t-il, tant qu'à y être, un second antidémarreur avec test de salive, prise de sang, test de réflexes, scan de pupille et le reste? Un détecteur d'odeur de cannabis dans l'habitacle du véhicule avec ça? Un tensiomètre pour les conducteurs plus âgés? Un lecteur optique du permis de conduire, pour s'assurer que le conducteur a bien le droit légal de conduire la voiture (permis non suspendu), un détecteur de pneus d'hiver trop usés, de freins en mauvais état d'entretien, etc.
- Avec un antidémarreur éthylique, les conducteurs problématiques qui, nombreux, combinent déjà l'alcool à d'autres substances, préféreront prendre d'autres substances pour conduire (drogues) et restreindre le nombre de consommation d'alcool, s'ils prévoient faire la fête. Le drame de ce type de clientèle téméraire arrivera simplement par une autre porte. Un récidiviste pourra simplement changer de type de consommation et réussir à démarrer son véhicule durant les années de probation.
Va-t-on s'arrêter un jour de materner tout le monde pour les fautifs irréductibles qu'on ne peut pas contrôler davantage? Le problème véritable, il semble, est donc la déresponsabilisation individuelle. Dans une société où il y a toujours un "Plan B" mis en place par l'État pour compenser la négligence, il est normal d'assister à un relâchement progressif. Néanmoins, comme on ne peut pas être contre la vertu, voici des suggestions de conditions préalables plus acceptables à l'installation d'un antidémarreur éthylique:
Plan soft : suggestions pour une base volontaire, avec des mesures incitatives
Voici quelques suggestions de mesures sociales incitatives, pour augmenter le nombre d'installation de ce type d'équipement de prévention.
- Un nouveau conducteur s'ajoute au véhicule et une compagnie d'assurance automobile pourrait offrir un rabais si un antidémarreur éthylique est installé.
- Un crédit significatif pourrait être accordé par la SAAQ à la première immatriculation d'un véhicule neuf doté de cet équipement ou l'année de son installation sur un véhicule existant.
- Autres mesures de renforcement pour un propriétaire d'automobile qui désirerait ce type d'équipement pour lui-même ou pour les autres conducteurs potentiels, pour avoir l'esprit tranquille; ex. éliminer 2 ou 3 points d'inaptitudes sur son permis de conduire, par la SAAQ.
Plan intermédiaire : la situation actuelle (2012) au Québec est le plan à maintenir
- La contrainte devrait demeurer comme c'est actuellement le cas pour la province de Québec, imposée au conducteur qui a été pris en faute. La contrainte est importante pour les contrevenants: coût de l'antidémarreur (2011?) à 1250$ pour les neuf premiers mois, mais selon la gravité du cas, trois années d'utilisation coûtent 3900$, sans compter l'amende minimale de 1000$ et autres frais, la saisie du véhicule, suspension du permis de conduire (durée variable), voir son nom associé à un dossier criminel, etc. (source : SPVM). Il ne faut pas oublier les frais d'avocats, et toute la désorganisation et perte d'autonomie qui s'en suivent. Bref, un bien mauvais placement financier et pire encore, pour sa réputation personnelle entravant la liberté dans les déplacements et les occupations les plus simples (autonomie affectée) et les emplois restreints tant que subsiste le dossier criminel.
- C'est le plan à maintenir, mais combien le connaissent ou en comprennent toutes les conséquences.
Là on parle de choses sérieuses même lorsque le propriétaire du véhicule n'est pas en faute et les contraintes seront importantes. Mais cela pourrait mettre fin à la complaisance envers les irresponsables. Avant de prêter son véhicule, on y penserait à deux fois avec un contrôle plus serré ( à Tékila-Toi), incluant vérification périodique de la validité du permis de conduire et peut-être un testeur électronique ou chimique personnel dans une trousse à l'intérieur du véhicule, mais non relié au système électrique.
La prévention
- Les barrages du contrôle policier devraient être plus fréquents et cesser d'être des exercices de "police communautaire" cool. Ces opérations devraient faire savoir qu'il est grave de conduire avec un excès d'alcool, ou après avoir consommé des drogues (ex. "speeds" ou méthamphétamine, cannabis, les autres petites pilules du bonheur, etc.). Par exemple, les barrages pourraient avoir lieu à tout moment de l'année et en tout point où il est d'intérêt de le faire.
- Informer des conséquences légales et des contraintes administratives importantes actuellement liées à la conduite avec facultés affaiblies par l'alcool. Voir par exemple le processus d'une arrestation, la contrainte et le coût de l'antidémarreur, au Québec, tel qu'expliqué par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Ces explications ont de quoi faire réfléchir. Mais il ne faut pas oublier les autres contraintes et limitations très sévères des activités qui s'en suivent.
Ontario (Canada) : l'antidémarreur pour les contrevenants seulement
Antidémarreur relié au test éthylique. Crédits photo : Transport Ontario. |
Antidémarreur éthylique (éthyl-hic!)?
Un frein à l'interventionnisme, ça existe aussi!
Un frein à l'interventionnisme, ça existe aussi!
Au Québec, on ne fait rien à moitié en matière d'ingérence de l'État. Des pressions sont faites, par les plus radicaux, pour aller au-delà de nos moyens et rendre obligatoire pour tous, sans égard au dossier personnel, l'utilisation d'un système antidémarrage avec éthylomètre (coûteux, inéquitable, exigeant calibration régulière, etc.). Va-t-on un jour se sortir de ce fossé socialiste à la québécoise qui nous étouffe de plus en plus, plutôt que de cibler les fautifs et plutôt que d'informer et avertir les conducteurs des actions-conséquences? Pouvez-vous imaginer que les banques vous attribueraient une mauvaise cote de crédit financier (mauvais dossier personnel) alors que vous vous êtes toujours fait honneur de respecter vos remboursements? C'est pourtant ce type de maternage que certaines personnes, bien intentionnées il est vrai, trament avec l'imposition unilatérale d'un antidémarreur éthylique. C'est bien mal juger les fautifs qui pourront à loisir se tourner vers d'autres substances potentiellement plus dangereuses et plus difficilement détectables ou développer (ou acquérir) une combine technologique ou autre, pour contourner la contrainte.
Il faut plutôt responsabiliser non seulement les conducteurs, mais aussi les passagers et les propriétaires de véhicules. Prêter sa voiture, ça devrait être comme prêter une arme. Tu dois t'assurer des conditions d'utilisation qui en sera faite, car tu pourrais te retrouver avec un de ces gadgets, condamné à souffler dedans à chaque démarrage, pour les prochaines années de ta vie. En Ontario, il est possible, via un programme Vérification du permis de conduire, de savoir si le permis d'une personne est valide ou restreint par une condition d'utilisation d'un antidémarreur. Au Québec de même, on peut le faire via un numéro de téléphone (voir endos de votre permis de conduire, avec frais exigés) OU par service en ligne (web) avant 23h (Vérifier la validité d’un permis de conduire, frais exigibles et la transaction doit être complétée avant 23h, au moment de consulter la page web).
Une plus grande conscientisation de tous (et non uniquement de la clientèle à risque), y ferait penser à deux fois au moment de remettre les clés à fiston ou fille (meilleur coaching), ou de monter dans une voiture avec un conducteur dont on n'est point sûr.
LIRE AUSSI une solution mieux adaptée à notre réalité: Alcool au volant: De Koninck veut imiter les Français (1er janvier 2013)
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Mot-clé : RESPONSABILISER
À LIRE : Contraintes de l'alcoolomètre: «Rien de l'fun là-dedans»
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Texte suggéré : L'antidémarreur éthylométrique en cinq questions
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