Que faire pour contrer le vieillissement de la population au Québec? La génération Y ainsi que les actuels étudiants s'inquiètent. Voici plus ou moins leur propos, devant la Régie des rentes du Québec (programme public) laquelle devra hausser encore les contributions des travailleurs, alors que l'on paie autour de 4 pourcent (correction) de nos revenus bruts au dit programme : «Qui va payer nos pensions à nous?»; «Qui va soutenir nos programmes sociaux?». Les étudiants, eux, sont presqu'au sens littéral au bord de la poursuite légale contre leurs aînés.
(dernière mise à jour : mardi 29 mars 2011)
Avez-vous remarqué quelque chose? Réfléchissez-y pendant une minute... C'est que la question étant mal posée, la réponse risque de l'être aussi.
Le problème n'est pas le vieillissement de la population
La problématique (mal posée) n'est pas le "vieillissement de la population"; tournure qui semble vouloir masquer un problème social bien réel.
Le problème en est un de dénatalité. Pour diverses raisons, le peuple québécois ne se reproduit pas, un peu comme les pandas; il faut faire la chose à leur place. La véritable question est : comment régler le problème de la dénatalité (déficience de la natalité)? La réponse vous semble-t-elle alors plus simple? On règle la dénatalité en donnant naissance à des e_ f_ n_s (1). Voilà, petit panda.
Le problème en est un de dénatalité. Pour diverses raisons, le peuple québécois ne se reproduit pas, un peu comme les pandas; il faut faire la chose à leur place. La véritable question est : comment régler le problème de la dénatalité (déficience de la natalité)? La réponse vous semble-t-elle alors plus simple? On règle la dénatalité en donnant naissance à des e_ f_ n_s (1). Voilà, petit panda.
Ici, on compte sur l'immigration : «les néo-québécois feront des bébés pendant que nous travaillerons». Là aussi ça ne fonctionne pas. C'est déléguer la responsabilité du problème sur les autres. Et pourquoi eux devraient-ils faire plus d'enfants que vous après une génération au Québec?
Déjà, avec plus d'une grossesse sur quatre se terminant par un avortement chaque année, généralement subventionné par l'État, il y a sûrement place pour une importante récupération de ressources (vies) humaines et pour la relève de ce côté. Ce sont les chiffres publiés par l'Institut de la statistique du Québec. Et les taux annuels à plus de 30 d'avortements pour chaque 100 naissances, selon l'organisme gouvernemental, sont en plus sous-estimés de 4 à 10 pourcent (2).
Et contrairement à la croyance populaire, ce n'est pas chez les adolescentes (15-19 ans) que le taux d'avortement est le plus élevé, mais chez les groupes des 20-24 ans et des 25-29 ans, soit l'âge par excellence pour la santé et la fécondité (3). Par exemple, pour chaque année de 1984 à 2008, l'âge moyen des avortements provoqués s'est maintenu à environ 26 ans, avec une tendance régulière à la hausse de l'âge moyen pour les années de 1999 à 2008 :
Et contrairement à la croyance populaire, ce n'est pas chez les adolescentes (15-19 ans) que le taux d'avortement est le plus élevé, mais chez les groupes des 20-24 ans et des 25-29 ans, soit l'âge par excellence pour la santé et la fécondité (3). Par exemple, pour chaque année de 1984 à 2008, l'âge moyen des avortements provoqués s'est maintenu à environ 26 ans, avec une tendance régulière à la hausse de l'âge moyen pour les années de 1999 à 2008 :
avortements provoqués
Année au Québec
1999 25,88 ans
2000 25,93
2001 26,11
2002 26,15
2003 26,20
2004 26,27
2005 26,38
2006 26,41
2007 26,48
2008 26,53 ans
Si chaque couple a 2 enfants, la planète Terre ne souffrira pas plus qu'actuellement, mais aussi la pyramide des âges du Québec, actuellement déséquilibrée, va se refaire un lifting. Mieux encore, ce ne sera pas une apparence de rajeunissement, mais un rajeunissement véritable. Car les plus "hot", avec 3 ou 4 enfants et plus, aideront à rétablir un certain équilibre en compensant pour ceux qui ne feront que zéro ou un enfant.
Mon pays s'atrophie
Un pays sans enfants est un pays qui s'atrophie. Voici quelques suggestions:
- Formez des couples engagés (ne perdez pas vos meilleures années avec des amours "passe-temps")
- Acceptez de réviser votre niveau de vie un peu à la baisse, si cela est nécessaire pour envisager la natalité. Par exemple, en réduisant la course au matérialisme (les enfants vivent au présent et n'ont pas les mêmes valeurs et attentes que les adultes)
- Fermez la TV à 21h le soir et parlez-vous; passez du temps significatif ensemble
- Faites des enfants lorsque vous êtes engagés
- Aimez-les assez pour racheter du temps pour être avec eux
- Cessez la course aux activités; "trop, c'est comme pas assez", dit l'adage québécois
- Éduquez-les et transmettez-leur des valeurs de vie
- Éduquez-les et transmettez-leur des valeurs de vie
Souvenez-vous de ceci:
- la maison neuve pour le couple dans la vingtaine n'est pas un droit;
- le voyage annuel dans le sud n'est pas une obligation;
- le voyage annuel dans le sud n'est pas une obligation;
- le mobilier de luxe n'est pas nécessaire;
- le cinéma-maison et l'écran de 54 pouces ne sont pas vitaux;
- l'automobile neuve, ou de 25,000 dollars et plus n'est pas un droit et il est possible d'avoir 2 enfants sans un minivan 7 places.
- les frais télécommunications familiales ou domestiques à 150 dollars par mois (câble, cellulaire, etc.) ne sont pas un droit et c'est carrément exagéré comme tarification pour du code. Nous sommes parmi les régions du monde où les télécomm sont les plus élevés et nous trouvons ça cool. Je connais des professionnels qui n'ont pas de cellulaire, ormi une carte pré-payée pour les appels essentiels, mais dont les enfants fréquentent l'école privée;
- et ainsi de suite.
En revoyant nos priorités, nous constaterons bientôt que nous aurons un peu plus de relève quand nous approcherons de la retraite. Car qui sont ceux qui alimentent les fonds de retraite? Ceux qui ont cotisé + ceux qui cotisent aujourd'hui + ceux qui cotiseront demain.
À envisager en tant que société novatrice (ce que nous prétendons être) : réduire les années d'études pour s'en tenir à ce qui est nécessaire. Par exemple, pour un étudiant qui fait le choix d'une formation universitaire, est-il vraiment et encore nécessaire de faire au moins 2 ans de Cégep au Québec (parfois 3; plusieurs font un DEC de 3 ans), avant de passer a l'université. Un prolongement indu d'une ou deux années de la formation retarde l'arrivée sur le marché du travail (productivité) et la fondation d'une famille. Ce n'est pas le cas dans toutes les provinces canadiennes ou aux États-Unis et ils ont aussi des spécialistes. Cela pourrait être facilement réduit à une seule année de préparation à l'université. Faites des pressions sur vos politiciens pour une uniformisation avec le reste du Canada et les États-Unis. Et le post-doctorat est-il si essentiel. Dans la vie, parfois, tout ce qui vous reste ce ne sont pas les diplômes, mais la famille, si vous avez su développer et entretenir des liens significatifs. Même vos meilleurs amis ne feront pas leurs principaux choix de vie en fonction de vous. Ils prendront un jour un train dans lequel vous ne serez pas.
Pensée : Pour vivre du changement, il faut changer les façons de faire.
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1. Réponse : enfants. Il faut des enfants et non pas éliminer les "vieux" (lire: les aînés). Actuellement nous lorgnons vers la légalisation de l'élimination des personnes âgées en perte d'autonomie (euthanasie) et vers l'avortement provoqué (ou euthanasie prénatale) pour augmenter le niveau de vie (de richesse).
2. Entre 1996 et 2008, le taux de grossesses se terminant par un avortement volontaire, n'est jamais redescendu en bas de 30 avortements volontaires pour 100 naissances; avec un minimum (ou le plus bas) à 30,3 interruptions sur 100 naissances en 2008 et un maximum (ou le plus élevé) à 40,2 interruptions pour 100 naissances (près de 26,7 % des grossesses se terminant par un avortement provoqué), en 2002. Ceci est basé sur une lecture du tableau suivant :
Un simple calcul permet d'en arriver au pourcentage, par exemple, de 23,25 pourcent (plus de 23 sur 100) des grossesses terminées par un avortement en 2008; soit près de 1 sur 4. Et les taux annuels en nombre d' avortements volontaires pour 100 naissances sont sous-estimés de 4 à 10 pourcent selon l'organisme gouvernemental. La raison de cette sous-estimation est que les interruptions de grossesses dans les CLSC et dans les centres où ils ne sont pas rémunérés à l'acte, ne sont pas comptabilisés (voir la note explicative no 2, en bas du même tableau : Interruptions volontaires de grossesse et stérilisations, 1971-2008)
3. Institut de la statistique du Québec, Taux d'interruption volontaire de grossesse et de stérilisation par groupe d'âge, 1976-2008