(dernière mise à jour : 2 mai 2011, 15h11, heure du Québec, Canada)
Dans toute cette affaire, on dénote quelques faits inquiétants.
- Notamment celui-ci, souligné à l'émission Bouchard en parle du 2 mai, au FM93: Contrairement aux spéculations, Ben Laden ne se terrait pas dans un bunker, quelque part dans les montagnes de l'Afghanistan, mais dans un manoir-forteresse privée. Il évitait tout lien de communication direct, en pleine ville, près d'une zone militaire du Pakistan; pays "ami" des Américains. Comme certains médias l'ont remarqué, il est plutôt improbable qu'une telle "cache" de luxe entourée d'une muraille de 12 à 18 pieds de haut, n'ait pas éveillé quelques soupçons ou questions des officiers militaires de l'endroit. Il se terrait à quelques minutes de marche d'une académie militaire et d'un poste de police. Imaginez un tel "manoir" qui serait éventuellement construit près de la base militaire de Valcartier au Québec, et que verraient chaque jour des élèves et officiers. Cette proximité avait-elle un but particulier, outre celui de ne pas être soupçonné si près d'une zone militaire? Par exemple, la configuration du site a-t-elle favorisé des contacts et échanges d'information avec des personnes de l'académie militaire, et du gouvernement (banlieue de la capitale) notamment?
- Les États-Unis enquêtaient depuis 4 ans sur le nom de code d'un des deux courriers humains officiels de Ben Laden. Ce dernier évitait les communications électroniques (internet, téléphone portable, etc.) pour ne pas être repéré. Mais un prisonnier de la base Guantanamo ayant révélé le nom de code d'un des deux courriers humains utilisés a permis une traque de l'individu. Durant ce temps, le Pakistan cachait le précieux "blaireau".
- Pas étonnant que les forces américaines n'aient pas informé les autorités pakistanaises de l'intervention des Navy Seals, en raison des doutes que soulèvent le lieu où il a été retrouvé; pensez-y : un manoir au coeur d'un pays dit "ami", près de la capitale et à quelques minutes de marche d'une académie militaire. À défaut de complicité des autorités pakistanaises, on devra au moins évoquer une probable complicité infiltrée dans les élites (armée, gouvernement), ce qui n'est pas beaucoup moins préoccupant, puisque ce pays "ami" possède l'arme nucléaire. Cette donnée, on le devine, n'est pas sans ajouter à la sensibilité du dossier diplomatique et stratégique.
Le président américain Barack Obama, a tenu pour sa part à souligner qu'il ne s'agit pas d'une guerre contre l'Islam. Effectivement, Ben Laden et Al-Qaida, traqués depuis les attentats du 11 septembre 2001, ne représentent pas un pays islamiste, mais une organisation terroriste. L'homme avait d'ailleurs été renié par sa propre famille et s'était fait retiré sa citoyenneté par son pays d'origine.
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