Crédit photo : Reuter/Stringer
Trouvée sur L'EXPRESS (diaporama) .
Prise lors des manifestations de décembre 2009, la photo montre une victime de la répression gouvernementale à la fin de décembre et le nouveau rôle joué par la technologie dans les totalitarismes comme ici à Téhéran, en Iran. Les simples individus peuvent communiquer ce qui se passe dans le pays, à leurs contacts et réseaux étrangers.
Le présent article traite cependant davantage de l'information qui arrive de l'étranger vers les dictatures qui peuvent de plus en plus difficilement se couper totalement du reste du monde et communiquer leur seule vision du monde et leur information sous contrôle gouvernemental.
Ça ne va pas bien en Iran ces jours-ci. En fait, il y a longtemps que les choses vont mal, mais maintenant ça paraît. Naîtra-t-il un renouveau de cette douleur du peuple? Peu probable. Si le Québec a connu un soulèvement contre un État quasi-religieux, faut-il rappeler que le Québec vivait en véritable démocratie, ce qui n'est pas le cas de l'Iran, un État totalitaire religieux avec des élections.
Comme d'autres totalitarismes, l'Iran accuse les autres pays (occidentaux) pour le désordre dans l'actuelle révolte; ce qui a été résumé dans l'expression "scénario américano-sionniste". Autrement dit, ce serait de la faute à Israël si ça va mal en Iran... (et dans le monde).
Cela rappelle l'époque où les américains voyaient les communistes derrière toute contestation de leurs politiques. Le temps a révélé que l'opposition à la guerre enlisée au Vietnam indiquait que la société américaine changeait et non pas que les USA sombraient sous le communisme.
Le président de l'Iran fait de la réthorique (argumentation subtile) et invite les amis du parti à faire des contre-manifestations civiles pro-gouvernemantales, au risque de la guerre civile et d'un chaos beaucoup plus grand. Comme cela, ce n'est pas lui qui porterait tout l'odieux du sang versé. C'est habile. Mais a-t-il oublié qu'un roi sans peuple n'est plus roi de rien ?
Bref retour sur l'Histoire récente
Le président de l'Iran devrait comprendre que si le mur de Berlin est tombé en 1989, à peu près au même moment que l'éclatement du bloc soviétique et d'autres totalitarismes, c'est qu'ils devenaient symboliques OU intenables (indéfendables) à moins de crever les yeux de tous.
1) Le bonheur promis aux anciens pays de l'Est par Marx, Lénine et les autres n'est jamais venu. L'idéalisme d'une large classe moyenne (la classe ouvrière devait devenir relativement prospère) a plutôt cédé sa place à la réalité d'une large classe pauvre (une nette majorité franchement dans la pauvreté) avec une élite riche et prospère composée de ceux qui avaient le droit de penser et... dépenser.
2) À l'ère des satellites, il devenait impensable de contrôler l'information, qui passait facilement par-dessus les frontières barbelées et bétonnées. Et l'internet n'était encore réservée qu'à peu de gens.
Voilà.
Qu'arrive-t-il actuellement en Iran?
Quelque chose de prévisible et inévitable dans un totalitarisme religieux à l'ère des télécommunications. Avec tout ce qu'il y a de bon et de moins bon dans un tel bouleversement, car la liberté et le bonheur c'est autre chose que le cul libre.
Le peuple est-il allé trop loin pour arrêter ? Lui seul peut en décider, car c'est lui qui souffre ou souffrira. Si vous avez foi en Dieu, priez pour les populations iraniennes. Je dis bien les populations car il y a ceux qui soutiennent le régime actuel, ceux qui le contestent et ceux qui sont à l'étranger, divisés eux aussi.