Comment reconnaîtrait-on un coup d’État administratif? Par simple réflexion et observation, on peut déjà lister des signes particuliers. De temps à autre, un gouvernement légitime peut recourir à l'une de ces pratiques pour des raisons majeures. Mais si plusieurs de ces conditions sont rencontrées, même sans apparente violence dans les premiers temps, vous avez de fortes probabilités d’assiter à un coup d’État en marche (in progress). Si toutes ces conditions sont réunies dans un temps commun, le coup d’État est effectif. Qui pourrait vous aider alors?
OPINION :
Voici quelques uns des signes qui accompagneront un coup d'État administratif et politique par les pouvoirs qui veulent vous dominer. Quelle serait la probabilité que l'ensemble de ceci se retrouve dans un système politique respectant les droits humains fondamentaux? On peut vivre un coup d'État tranquille (progressif) ou plus ou moins violent. Mais l'on verrait plusieurs de ces choses mises en place simultanément, même s'il aura fallu des décennies pour la convergence des pratiques. Et les nouvelles technologies et la fusion entre celles-ci et l'humain, favoriseraient les contrôles répressifs en ce nouveau millénaire.
- Suspension des droits constitutionnels et un Droit nouveau est mis en place
- Fermeture (suspension) des tribunaux et de l’accessibilité à la justice
- Suspension des délibérations politiques (assemblées nationales, parlements, etc.) sauf pour imposer des règles plus restrictives
- Indice consistant en l'absence ou quasi-absence d'opposition politique (élus, politiciens), sauf en période pré-électorale (promesses des candidats ne voulant plus rien dire) et double langage
- Menace contre les élus ou politiciens qui refusent de collaborer ou leur arrestation
- Gestion des affaires de l’État par décrets gouvernementaux
- Messages réguliers pour informer des règles resserrées, menacer, etc.
- Collaboration de haut-fonctionnaires qui survivent aux élections et de chefs (CEO et administrateurs) de grandes entreprises, de hautes instances policières, de juges dans les tribunaux supérieurs, etc.; sans tous ceux-là, le coup d'État administratif est impossible
- L'argent des fonds publics massivement détourné vers des projets qui échappent aux contrôles financiers. Des projets annoncés et payés mais jamais livrés (sans impact dans le quotidien des gens).
- Censure des libertés d’expression
- Détentions arbitraires sur la base d'opposition pacifique au discours du pouvoir en place
- Contrôle des contenus médiatiques (radios, TV, écrits) ou tentative de...
- Contrôle des réseaux ou médias citoyens ou alternatifs ou tentative de...
- Couvre-feux et contrôle des déplacements quotidiens habituels
- Les valeurs de l'État illégitime sont transmises par le système d'éducation (instruction), à l'encontre du Droit, de l'Histoire, de la culture et des valeurs, de la volonté des parents...
- Interdit ou main mise de l’État sur les assemblées publiques, réunions, libertés d’association (ex. citoyens, églises, ...)
- Contrôle des ordres professionnels et de ceux-ci sur leurs membres par la menace de sanctions, de retrait du droit de pratique professionnelle (médecins, avocats, etc.)
- Alliances avec les grands syndicats (silence et collaboration acquise)
- Emprisonnements politiques avoués, ou déguisés sous fausses accusations de rébellion, révolte, désordre, terrorisme, complots, etc.
- Le régime illégitime favorise la délation (dénoncer, trahir) des personnes réticentes à se soumettre à certaines directives gouvernementales (ex. promesse de certains avantages), même si les raisons de la résistance sont défendables et légitimes en vertu du Droit supérieur.
- Gel du financement des médias alternatifs ou indépendants
- Intimidation par des menaces de répression sévères
- Suspension ou contrôle abusif de la libre circulation des individus vers d'autres États (retrait du droit de quitter le pays, …); difficulté de sortir et pénalités pour revenir, afin de punir et décourage ces déplacements
- Recours croissant à la force pour imposer les nouvelles règles (police, armée, lois spéciales)
- Recours à des pénalités (ex. financières, sociales comme la privation du travail) et détentions des citoyens pour imposer les règles ou intimider et menacer
- Opérations sous faux-drapeau commanditées par l’État et ses organismes collaborateurs (mises en scènes pour les médias et la propagande politique, parfois faux actes terroristes ou création de fausses preuves, ...)
- Traçage des individus et des contacts entre individus
- Identité numérique éventuellement imposée
- Contrôle des transactions financières des citoyens (ex. blocage de certains dons financiers, souci de savoir où va l'argent et son influence et contrôle de la liberté qu'il procure)
- autres (tests, bugs étranges et inhabituels, ) par exemple, lors de transactions financières, en informatique, etc.
Qui pourra vous aider à sortir d'une tentative ou d'un coup d'État administratif ou autre ?
Des juges justes. Des élus non corrompus ou non contrôlés qui se lèvent appuyés par des gens de médias non contrôlés par l’État. Des forces policières légitimes qui ont gardé leur intégrité. Une partie de l’armée et de ses officiers non corrompue, des citoyens engagés avec de bonnes valeurs morales, … Bref, tous ceux-ci et d'autres collaborant ensemble.
Vous devrez cependant éviter de confondre «liberté» avec «absence de règles». C'est justement la perte de sens et de l'existence d'un Droit supérieur, universel, qui amène le relativisme permettant de manipuler les masses et d'imposer des règles autres, à l'avantage de pouvoirs plus ou moins identifiables. Une fois que le mur de briques de la Justice a été descellé, une brique à la fois en divers points, les brèches soient faites.