dimanche 27 novembre 2016

Mort de Fidel Castro : Eloges envers un tyran par des «progressistes»

Le romantisme révolutionnaire se poursuit. Les éloges posthumes aux tyrans socialistes et communistes par des chefs d'États occidentaux sont symptomatiques de la dégradation de nos démocraties nord-américaines. À Cuba, les démocrates sont en prison ou interdits de parole en 2016. Nos élites de gauche se voient «progressistes» tout en étant souvent des «régressistes» qui s'ignorent. 


Crédits photo : Ralf Roletschek — This image, CC BY 3.0 br, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=51395484

Les éloges du dictateur Fidel Castro par le Premier Ministre (PM) du Canada Justin Trudeau et le président sortant des États-Unis, Barack Obama, en ont rendu plusieurs perplexes sur les réseaux sociaux. En lisant la déclaration officielle du PM du Canada, le sénateur Marco Rubio a soupçonné une parodie (un faux communiqué).



Traduction libre : «Est-ce une déclaration réelle ou une parodie ? Car s’il s’agit d’une déclaration réelle du PM du Canada c’est honteux & embarrassant» (Marco Rubio, sénateur de la Floride, tweet du 26 novembre 2016 à 14h11) 




Dans son communiqué officiel rédigé depuis le sommet de la francophonie de Madagascar où il pavoisait sur les droits humains, Justin Trudeau a émis officiellement que Fidel Castro était

  • un «leader plus grand que nature»
  • «au service du peuple cubain»
  • reconnu pour «son amour et son dévouement immenses envers le peuple cubain»
  • «ayant le plus longtemps exercé cette fonction» (CE N'EST PAS UN HONNEUR, IL N'Y A TOUJOURS PAS D'ÉLECTIONS EN 2016, PAS D'OPPOSITION, LES LIVRES SONT CENSURÉS, ETC.)

Capture d'écran du communiqué officiel PM du Canada sur le décès de l'ex-président communiste et dictateur, Fidel Castro, samedi 26 nov. 2016




Version texte

Déclaration du premier ministre du Canada sur le décès de l’ancien président cubain, Fidel Castro

 Antananarivo (Madagascar) 26 novembre 2016
Le premier ministre Justin Trudeau a fait aujourd’hui la déclaration suivante suite à l’annonce du décès de l’ancien président cubain, Fidel Castro :
« C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris aujourd’hui la mort du président cubain ayant le plus longtemps exercé cette fonction.


« Fidel Castro, leader plus grand que nature, a consacré près d’un demi-siècle au service du peuple cubain. Révolutionnaire et orateur légendaire, M. Castro a réalisé d’importants progrès dans les domaines de l’éducation et des soins de santé sur son île natale.

« Bien qu’il était une figure controversée, ses supporters et ses détracteurs reconnaissaient son amour et son dévouement immenses envers le peuple cubain, qui éprouvait une affection profonde et durable pour “el Comandante”.

« Je sais que mon père était très fier de le considérer comme un ami, et j’ai eu l’occasion de rencontrer Fidel lorsque mon père est décédé. Ce fut aussi un véritable honneur de rencontrer ses trois fils et son frère, le président Raúl Castro, au cours de ma récente visite à Cuba.

« Au nom de tous les Canadiens, Sophie et moi offrons nos plus sincères condoléances à la famille et aux amis de M. Castro ainsi qu’aux nombreuses personnes qui l’appuyaient. Aujourd’hui, nous pleurons avec le peuple de Cuba la perte d’un leader remarquable. » 

Le Premier Ministre Trudeau s'est repris plus tard. Il a répondu à une question, reconnaissant après réflexion, que l'ami des Trudeau était en fait un dictateur (La Presse, 27 nov. 2016). MAIS il a parlé des blessures passées, comme étant terminées ces dernières années (c'est aussi la position d'Obama pour qui l'Histoire rétablira Castro).

«Il y a des gens qui ont bien des souvenirs, qui ont vécu des réalités extrêmement difficiles par rapport à l'histoire de Cuba. Et je ne suis pas du tout en train de minimiser ça», a-t-il souligné. (PM Justin Trudeau cité dans La Presse, 27 nov. 2016)

Or cette lecture est fausse selon la propre sœur de Fidel Castro et la fille du tyran populaire, et pour le Sénateur Ted Cruz. Car de son côté, le Sénateur de la Floride, descendant d'exilé cubain a expliqué quelques petites choses pour ceux qui ont raté une page de l'Histoire récente; celle de l'après-révolution cubaine avec l'installation du régime castriste de 1959 à ce jour (2016). L'oppression a toujours cours en 2016 (article en anglais, traduction à venir sur ce blogue) :



Car il y a l'avant et l'après-révolution; les promesses et les sourires suivis de la tyrannie. Bref, Castro a remplacé une dictature par une autre et il y a une énorme différence entre  la liberté pour le peuple et l'entre-ouverture récente d'une porte économique POUR RÉINJECTER DE L'ARGENT DANS L'ÉCONOMIE CUBAINE; entrebâillement de la porte grandement facilité par un effondrement économique de l'économie castriste. En matière de droits humains, les démocrates et l'opposition politique sont encore mis dans des prisons.

(À SUIVRE sur ce site : traduction en français du texte de Ted Cruz)

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L'élection US 2016 nous a appris une chose ou deux sur la nouvelle démocratie

(25 nov. 2016)