dimanche 13 juillet 2014

La génétique liée à l'apprentissage des mathématiques et de l'écriture

La génétique joue un rôle démontré dans les apprentissages de l'écriture et des mathématiques. Une évidence en soit, tout comme dans l'aspect des capacités physiques et sportives. Mais en science, il faut tout démontrer; même qu'un coup de pied au derrière, ça fait mal. Même si cela était douloureux avant que le baccalauréat universitaire existe... CONSÉQUENCE LOGIQUE de l'étude: chez un certain nombre d'enfants, la dysorthographie et la dyscalculie ne sont pas dues à la paresse ou au manque de travail et d'efforts. Mais chez quel pourcentage estimé en Grande-Bretagne?

Un peu d'humour: des erreurs ou réflexions ont été
volontairement introduites dans la note ci-dessus.
Une nouvelle intéressante dans le domaine des sciences a été publiée récemment. La comparaison d'études et le croisement de données génétiques et de capacité d'apprentissage nous confirment que les aptitudes de calculs et d'écriture partagent des gènes communs (un socle ou une base commune). Par le détour, cela implique aussi que tous ne naissent pas égaux en tout. Et qu'il faut éviter de coller l'étiquette de paresseux aux enfants qui conjuguent leur vie avec des difficultés d'apprentissage. De la même manière, dans le sport, même avec beaucoup de travail, les enfants n'atteindront pas tous le calibre professionnel en foot (soccer) et la coupe du monde. En arts, des adultes dessineront encore des personnages en bâtonnets... Le champion de natation Michael Phelps présente une configuration corporelle (morphologie) qui l'avantage sur plusieurs autres athlètes confirmés, ce qui lui a valu plusieurs médailles d'or, en plus de l'entraînement. Tous les athlètes olympiques s'entraînent fort.

10% des enfants de la Grande-Bretagne avec un trouble d'apprentissage des maths et de l'écriture

Un nombre aussi important que 10% des 2800 enfants britanniques de l'étude publiée dans dans la revue Nature Communications (1 sur 10 !) seraient aux prises avec des problèmes d'apprentissage de l'écriture et des mathématiques. 
«Les troubles d'apprentissage comme la dyslexie, pour la lecture, ou la dyscalculie, pour les mathématiques, concernent plus de 10% de la population dans les pays anglophones [...]
Les chercheurs relèvent toutefois que la génétique n'explique pas tout et insistent sur le rôle important que peut jouer l'environnement d'un enfant dans le développement de ses compétences en lecture et en mathématiques.» (Nouvel Observateur, Paris, 8 juil 2014, AFP).

Mon opinion

Lorsque j'étais plus jeune, par exemple adolescent, je tendais à croire que les jeunes ne performant pas bien dans certaines matières à l'école, faisaient moins d'efforts ou que le volet social (environnement, famille) jouait le rôle majeur. La vie m'a amené à penser différemment.

Ceci dit, le fait qu'il y ait un facteur génétique dans les apprentissages, comme il y en a un dans les aptitudes physiques et sportives, ne signifie pas qu'une situation soit toujours normale. Il serait donc intéressant de savoir si la situation est stable  au fil des décennies ou si elle évolue dans un sens ou dans l'autres (croissance ou déclin). Et de quelle façon elle se présente sur la même base étudiée, dans différents pays et environnements familiaux, etc. 

De plus, certains facteurs aident aux apprentissages de ces enfants:
  • plan d'intervention scolaire (ex. lire les questions des tests à l'enfant)
  • gérer le temps d'écran au quotidien pour faciliter l'attention à l'école (TV, jeux d'ordi, etc.)
  • de bonnes nuits de sommeil (ne pas se coucher trop tard)
  • varier les modes d'enseignement (une approche différente peut mener à la bonne réponse)
  • activités intéressantes et diverses à l'école (ex. sport, arts, etc.)
  • valorisation, connaissance de la différence et de l'unicité de chaque personne (chacun est différent, a des forces qui lui sont personnelles)
  • etc. 
Mais de tout temps (modernité et post-modernité actuelle incluses), des enfants ont été taxés de cancres. De telles données confirment qu'il faut intervenir différemment avec les enfants qui travaillent fort, mais qui peinent à obtenir de bonnes performances.

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