mardi 1 janvier 2013

Alcool au volant: De Koninck veut imiter les Français

Pourquoi pas?
1er JANVIER 2013. Au printemps 2012, les Français ont lancé l'obligation légale d'un alcootest fonctionnel dans chaque véhicule automobile. Ce denier peut être électronique (env. 150$) ou chimique jetable à usage unique (env. 2.50$). L'éthylotest français n'impose pas d'être relié à un anti-démarreur. La solution est donc plus flexible, abordable ($) et équitable qu'un système relié et coûteux qui demande des calibrations pour une majorité de conducteurs qui ne conduisent pas en état d'ébriété.

Alcootest chimique pour utilisation 
unique vendu au Canada. 
Valide pour 18 mois, 2% de marge
d'erreur. 
Alors pourquoi pas. Sauf que cela ne doit pas aller sans éducation du public.
  • Le meilleur principe à transmettre est le suivant, selon la Société de l'Assurance automobile du Québec (SAAQ), société d'État pour les permis de conduire, entre autres: Quand on boit, on ne conduit pas. Mais sa soeur, la bad girl, la Société des Alcools du Québec (SAQ), autre Société d'État est sûrement plus permissive. 
  • Mon avis: on sait aussi que des personnes qui croient ne pas pouvoir conduire découvrent qu'elles sont sous la limite permise d'alcoolémie. Elles seront alors incitées à prendre le volant alors qu'elles ne l'auraient pas fait. D'autres facteurs entrent aussi en jeu comme la fatigue, les médicaments, etc.
  • L'approche peut procurer un sentiment de fausse sécurité selon Mario Vaillancourt, porte-parole de la SAAQ (1). Par exemple, on dénote le risque d'une mauvaise utilisation. Ainsi, le taux d'alcool dans le sang peut continuer de croître durant 60 minutes après la dernière consommation. À son argument, on pourrait certainement ajouter que la consommation croisée et ses effets (avec drogues ou médicaments légaux) ne seront pas détectables avec le seul test d'alcoolémie (ex. alcool + cannabis). Il y a aussi le risque du choix de la mauvaise unité de mesure de l'appareil (vécu par des collègues de travail).
Mais il y a aussi des points positifs
  • Selon le coroner André Dandavino (2), l'appareil disponible dans les bars comme en France, pourrait aider à convaincre les conducteurs téméraires de ne pas prendre le volant.
  • L'organisme de prévention Éduc'Alcool voit aussi dans l'alcootest obligatoire, un outil utile qui fournit une référence de mesure à ceux qui autrement prendraient la route en état d'ébriété.
Il y a aussi d'autres aides tel que mentionné dans un précédent article. Notamment:
La vérification auprès de la SAAQ de la validité d'un permis de conduire. Au Québec, on peut le faire via un numéro de téléphone (voir endos de votre permis de conduire, avec frais exigés) OU par service en ligne (web) avant 23h (Vérifier la validité d’un permis de conduire, frais exigibles de 1.55$ et la transaction doit être complétée avant 23h pour la base de données à jour, au moment de consulter la page web le 1er janvier 2013 ).

Un petit appareil simple à un
seul bouton et approuvé qui
se vend 99.95$ canadiens chez 
AlcoPrevention.com, prix au 
1er janvier 2013. Plusieurs
autres produits disponibles.
Aussi chez Boutik Electrik (le
prix peut varier).
Des entreprises, comme Alco Prévention Canada (AlcoPrevention.com) présente au salon de l'automobile de Québec de 2012, vendent des produits pour évaluer la capacité de conduire en lien avec l'alcool et certaines drogues et dans divers points de vente à valider au Québec, selon le produit désiré (lien testé le 1er janvier 2013). Par exemple, le test chimique à usage unique et peu couteux valide pour 18 mois (tube de 10 cm ou 4 po) se vend en 2013 chez les points de vente de la Société des Alcools du Québec (SAQ), Uniprix, Jean Coutu, Proxim, et Alco prévention Canada.

Cet article n'est pas une infopub, mais je veux encourager une entreprise spécialisée qui croit dans la prévention et fournir des exemples concrets de services et produits déjà sur le marché avant la contrainte de la loi.
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1.  Jean-Nicolas BLANCHET. Une voiture, un alcootest. Le Journal de Québec. Dimanche 30 décembre 2012.
2.  Même source